Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 276 pages
Poids : 382 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782747570954
Les ingénieurs tunisiens
dynamiques récentes d'un groupe professionnel
Quatrième de couverture
Cette étude sur l'insertion socioéconomique des ingénieurs nous renseigne autant sur les changements économique et social en Tunisie que sur l'évolution d'un groupe professionnel de cadres supérieurs. Dans les années 1960, à l'instar des autres Etats du Maghreb, la Tunisie portée par l'idéologie développementaliste, initie une politique de «tunisification» des cadres techniques. Elle s'engage dans une stratégie volontariste de formation d'ingénieurs à long terme en liaison avec une politique de planification du développement économique et de nationalisation des principales entreprises. A cette époque, en Tunisie comme dans le reste du Maghreb, le métier d'ingénieur devient une priorité nationale. Une part importante des budgets de l'éducation revient à l'enseignement des sciences et des technologies, nouvelles filières dans les systèmes de formation supérieure des sociétés maghrébiens. A partir des années 1980, la plupart des économies maghrébines entrent dans un cycle nouveau. La Tunisie est contrainte de négocier, en 1986, un plan d'ajustement structurel avec les institutions financières internationales. Puis au milieu des années 1990, elle signe un accord de libre-échange avec l'Union européenne. La figure dominante de l'ingénieur d'Etat porteur du développement entre alors en crise. Pourtant, si l'ajustement structurel a entraîné, au cours de la dernière décennie du XXe siècle, des recompositions du marché de l'emploi, il n'a pas modifié fondamentalement la structure du marché du travail des ingénieurs, dans la mesure où la baisse du nombre de salariés dans les entreprises publiques a été grandement compensée par la croissance du nombre des fonctionnaires. En revanche, il a engendré un clivage de caractère générationnel qui tend à séparer les anciens et les nouveaux ingénieurs. Les premiers évoluent dans un «système professionnel fermé» puisque leur mobilité professionnelle se déroule au sein du secteur public, tandis que les seconds, arrivés dans une période de crise, doivent passer par les fourches caudines d'un marché de l'emploi de plus en plus ouvert.