Rayon Nouvelles et contes
Les mauvais lieux de Paris. Les nouveaux mauvais lieux de Paris

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 354 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 979-10-96011-12-4
EAN : 9791096011124

Les mauvais lieux de Paris


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Paru le
Broché 354 pages
préface Xavier Rosan

Quatrième de couverture

De « mauvais lieux », jadis explorés par le roman réaliste ou la littérature populaire, Paris regorge en cette période charnière de la fin des années 1960 et du début des seventies, quand Ange Bastiani y pointe le bout de son nez. Époque contradictoire s'il en est, amalgamant la fermeture des maisons closes et les libéralités de Mai 68, la contre-réaction conservatrice et le flower power.

Finis les bastringues, les hôtels borgnes, les effeuilleuses, les ruffians et autres mères maquerelles chers à Carco, Cendrars ou Brassaï ? Que nenni. Crapules et respectables usagers des « mauvais lieux » s'adaptent, tout simplement. Si Marthe Richard est passée par là, d'autres s'ingénient à repasser par ici. Blousons noirs et call girls reprennent le flambeau des apaches et des tapineuses des Années folles. L'avènement de la révolution sexuelle fait de tout lieu un « mauvais lieu » : de la voie publique aux alcôves privées, chaque fantasme dispose de sa cage feutrée.

Partant du principe selon lequel « le vice se cache, tandis que la vertu se vit au grand jour », c'est avec altruisme qu'Ange Bastiani se propose de guider les épicuriens en tous genres (avec Bambi, Coccinelle ou Moune Carton comme égéries) sur les traces de leurs chimères les plus insondables. À l'heure de l'Internet, ce récit - dont le moindre des mérites est de remettre les pendules à l'heure de la morale - paraît aussi moite que rafraîchissant...

Le présent volume, enrichi d'un généreux corpus iconographique, rassemble pour la première fois Mauvais et Nouveaux Mauvais Lieux de Paris, respectivement parus en 1969 et 1971. Des halles Baltard au « trou des Halles » donc, où l'ange noir Bastiani s'engouffre avec une jubilation canaille. Et ce, pour notre plus grand régal !

Biographie

Qui était Ange Bastiani ?... Sûrement pas un ange, sinon de la cohorte des déchus... Pseudonyme de Victor Le Page, « cet individu masqué » (Éric Losfeld) signa sous d'autres identités, notamment celle de Maurice Raphaël, révélant une écriture aux accents rappelant tantôt Céline, tantôt Emmanuel Bove.
Son rôle sous l'Occupation demeure obscur, comme l'évoque Patrick Modiano dans son roman Dans le café de la jeunesse perdue : « On disait qu'il avait eu des ennuis après la guerre sous un autre nom... nous pensions même qu'il avait des attaches avec le Milieu. » Proche de Jacques Prévert, de Roger Nimier, de Robert Giraud, chantre de l'argot parisien ou de Georges Arnaud (Le Salaire de la Peur), Maurice Raphaël ne rencontra toutefois pas le succès avec ses premiers écrits, âtres et teintés d'un profond pessimisme.
Dès lors, exit l'archange Raphaël, bonjour l'ange Bastiani, qui prospère désormais dans le polar (« Série Noire »), le roman érotique, le guide pratique (Bréviaire du crime, réédité chez L'Arbre vengeur) ou « touristique », tel celui que vous tenez entre les mains... et que vous ne lâcherez pas, porté de quartier en quartier par le verbe ciselé, l'esprit sémillant et affuté d'un des meilleurs connaisseurs du « Paris canaille ».

Avis des lecteurs

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