Les nouvelles routes de notre servitude

Internet, les réseaux sociaux et la multitude d'applications disponibles ont radicalement bouleversé notre rapport au réel. Miroir du nombrilisme individuel et refuge des revendications communautaires, Internet alimente les fractures sociales tout en promouvant un conformisme normalisateur.

Mais il y a plus grave : la multiplication des contrôles que ces nouvelles technologies imposent déjà à nos vies, de la part des géants de la Tech comme des États. Quand un outil de connaissance devient une arme de surveillance, quand les valeurs se transforment en normes, la pensée et la pratique totalitaires ne sont pas loin.

N'avons-nous le choix qu'entre l'assujettissement du consommateur aux Big Tech ou celui du citoyen aux États supposés en réguler les excès ? Contrairement à ce que la doxa prétend, la technique n'est jamais bridée par la Raison : ce que la science permet finit toujours par être utilisé au maximum de ses potentialités.

La société de contrôle à la chinoise en fait la démonstration : elle n'est pas un anti-modèle, elle est notre horizon.

« Sauvons la liberté, la liberté sauve le reste ! », disait Victor Hugo : elle est notre bien le plus précieux.