Rayon Vie politique
Les politiques de réconciliation : analyses, expériences, bilans

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 254 pages
Poids : 320 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-336-29389-9
EAN : 9782336293899

Les politiques de réconciliation

analyses, expériences, bilans


Collection(s) | La philosophie en commun
Paru le
Broché 254 pages

Quatrième de couverture

Les politiques de réconciliation

Analyses, expériences, bilans

Comment les sociétés gravement affectées par une période de violence et d'arbitraire sortent-elles de la répression, de la division de la société et de la guerre civile ? Elles ont souvent eu recours à l'amnistie sans phrase, aux tribunaux ou à l'épuration. Le temps finit aussi, comme on dit, par effacer les blessures et les rancoeurs ; l'arrivée de nouveaux venus affaiblit le souvenir des souffrances des luttes et de la répression. Mais lorsqu'il y a eu manifestes violations des droits de l'homme, le silence et l'oubli sont répugnants.

Or, voilà que dès 1983, en Argentine, une fois la dictature militaire renversée, on avance un mot non pas nouveau, mais auquel on fait porter une charge éthique nouvelle et une trame politique inédite : la réconciliation. Pour réaliser la réconciliation, les nouveaux régimes politiques mettent en place des Commissions qui travaillent dans des contextes toujours particuliers mais qui soulèvent partout des débats intenses et riches. Les vieilles notions de Vérité, Justice, Paix, etc., sont investies de valeurs et de significations contradictoires et sont l'objet de conflits qui vont jusqu'au différend entre les acteurs de ces politiques. À la réconciliation attendue s'ajoutent les exigences de réparations. Parmi les associations de familles de disparus et de victimes, les délais pour rendre la justice, les obstacles à dire ce qui s'est passé et à identifier des responsables d'actes atroces imposent l'idée que les politiques de réconciliation ont peu à voir avec la vérité et la justice. Quant au pardon, un rejet salutaire à son égard s'est installé : appeler les victimes à pardonner à leurs bourreaux revient à faire reposer la réconciliation sur la conscience des premiers sans qu'aient été satisfaits leur besoin de vérité et la restauration de leur dignité. Cependant, le pardon reste une possibilité rare et imprévue.

Plus de trente ans après la première expérience de réconciliation, il est possible de proposer des analyses des notions engagées dans ces politiques (quelle « vérité » ? quelle réconciliation ? quelle politique ?), de faire le récit d'expériences (en Colombie, au Pérou, en Afrique du Sud) et d'esquisser un bilan de ce qui a été manqué (Guatemala) ou seulement aperçu (l'Afrique des Grands Lacs), et de l'écart entre une utopie et les réalités individuelles (Rwanda).

Avis des lecteurs