Rayon Patrimoine architectural
Les ponts de Paris

Fiche technique

Format : Broché
Poids : 50 g
Dimensions : 16cm X 22cm
ISBN : 978-2-84259-697-2
EAN : 9782842596972

Les ponts de Paris


Collection(s) | Petit guide
Paru le
Broché
photographies Claude Boissy
Tout public

Quatrième de couverture

L'origine des premiers ponts sur la Seine à Paris remonte à l'Antiquité, lorsque, à partir de 250 av. J.-C., la tribu gauloise des Parisii occupe l'île de la Cité. Deux passerelles en bois étaient alors installées de part et d'autre de ses rives afin de relier l'île à la terre alentour, riche en gibiers.

À partir de - 52, sous l'occupation romaine, les Parisii continuèrent d'occuper l'île tandis que les Romains bâtirent Lutèce sur la rive gauche, la rive droite étant considérée trop marécageuse (d'où l'origine du nom donné plus tard au quartier du Marais). Les passerelles furent alors remplacées par des ponts de bois sur pilotis, lesquels prolongeaient le cardo maximus, axe romain nord-sud qui traversait l'île et conduisait, au sud, vers les thermes de Cluny par l'actuelle rue Saint-Jacques et, au nord, sur la rive droite par l'actuelle rue Saint-Martin. Ces deux ponts avaient été baptisés Petit-Pont (pour celui qui enjambait le bras de la Seine le plus étroit, rive gauche) et Grand-Pont (sur le grand bras de la Seine, rive droite). Au fil des siècles, petit et grand ponts furent plusieurs fois détruits et reconstruits, de crues de la Seine en incendies ou invasions. En 886, par exemple, afin de protéger l'île de l'attaque des Normands, Charles le Chauve fit remplacer le Grand-Pont par une passerelle dite les planches de Milbray (contraction de emmi le brai signifiant au milieu du marais), dispositif permettant de retirer les planches lors de toute tentative de conquête.

Ce n'est qu'en 1378 qu'un troisième pont est bâti sur l'île de la Cité, le pont Saint-Michel, premier à être construit en pierre et loti de maisons sur toute sa longueur, comme le furent longtemps tous les autres ponts.

Deux siècles plus tard, en 1578, le roi Henri III pose la première pierre du premier pont construit sans habitations, le pont Neuf, dénommé précisément ainsi parce qu'il rompait avec la tradition précédente des ponts habités et donnait davantage place aux piétons en leur offrant des trottoirs pour les protéger des chevaux et de la boue. Il fut aussi le premier pont de pierre à traverser la Seine dans sa totalité.

À partir du XVIIe siècle, avec l'avènement de leur dynastie, les Bourbons vont mener une ambitieuse politique de grands travaux. Le premier d'entre eux, Henri IV, entame l'urbanisation de l'île Saint-Louis, jusqu'alors restée un lieu de pâturage. À sa suite, Louis XIII la dotera de ses premiers ponts : le pont Marie, celui de la Tournelle ainsi qu'une liaison avec l'île de la Cité (futur pont Saint-Louis). Louis XIV, à son tour, fera édifier le pont Royal, puis Louis XVI le pont de la Concorde.

Au XIXe siècle, le Paris impérial apporte sa contribution et les premières structures métalliques font leur apparition. Napoléon Ier est à l'origine de trois nouvelles constructions sur la Seine (ponts des Arts, d'Austerlitz et d'Iéna) et ordonne la reconstruction en pierre du pont Saint-Louis. Puis, sous le Second Empire, Paris connaît sa plus spectaculaire métamorphose avec la restructuration voulue par Napoléon III et menée par le baron Haussmann, préfet de la Seine de 1853 à 1870. Ce sont alors les ponts d'Arcole, des Invalides et de l'Alma qui voient le jour, tandis que le Petit-Pont et les ponts Louis-Philippe, d'Austerlitz, de Bercy, au Change, Saint-Michel et Notre-Dame sont rebâtis selon les nouvelles normes haussmanniennes.

La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle sont marqués par l'ère industrielle et les Expositions universelles qui apportent une modernité audacieuse aux réalisations architecturales (à l'image de l'emblématique tour Eiffel), mais aussi faste, éclectisme et néoclassicisme. Édifiés durant cette période, les ponts Alexandre-III, Bir-Hakeim, Rouelle, Mirabeau, ou encore la passerelle Debilly sont exemplaires de cet éclectisme et du style Beaux-Arts en vogue sous la IIIe République.

Plus près de nous (fin XXe - début XXIe siècle), le pont Charles-de-Gaulle et les passerelles Léopold-Sédar-Senghor et Simone-de-Beauvoir témoignent du souci d'intégrer l'architecture dans le paysage urbain contemporain.

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