Les printemps de Tiahuanaco

Ici, pas de ces fétides régurgitations intimes, de ces sordides confidences bramées à tous vents, de ces fariboles écrites dans le galimatias à la mode et que certains osent appeler romans.

Tout au contraire, des personnages attachants, une histoire passionnante et même, dans sa quotidienne vérité, l'Histoire, la grande : les heures tragiques de la conquête du Mexique.

Au centre, un héros, un vrai. L'Indien Totezuma fait son apprentissage de la vie dans les bouleversements de l'univers ancestral. Il découvre les amitiés, les deuils, la fidélité, les trahisons, les femmes, les grandes questions... L'auteur le quitte quand, toujours déchiré par ses doutes, il a atteint la force de l'âge, et nous, lecteurs, nous sortons éblouis de cette extraordinaire aventure, ne souhaitant plus que d'en lire un jour la suite. Oui, la suite, car nous sommes bien ici dans la tradition des grands romans populaires au sens le plus noble du terme, de ces romans qui savent arracher le lecteur à lui-même et se colleter avec la vie pour en concurrencer les luxuriances.