Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 205 pages
Poids : 340 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782718193380
Les relations des pays d'Islam avec le monde latin (milieu Xe-milieu XIIIe siècle)
textes et documents
Quatrième de couverture
Depuis le VIIe siècle la Méditerranée était le théâtre de la guéare et de relations entre Byzance, l'Islam et la chrétienté latine. A partir du milieu du Xe siècle, le dynamisme des califats fatimide du Caire et omeyyade de Cordoue favorisèrent l'essor des relations entre musulmans et Latins, au moment même où, avec le retour de la croissance, les Etats et régimes latins commençaient à se réorganiser de la Galice à l'Italie. L'affrontement, sur terre et sur mer, demeurait la forme fondamentale de ces relations. Dans le même temps, l'habitude de se côtoyer qu'entraînait la permanence de la lutte, particulièrement dans les vastes zones frontalières, favorisa l'établissement d'autres types de contacts, diplomatiques, économiques, contribua à forger peu à peu une image de l'adversaire, et poussa souverains et autorités spirituelles à développer l'idéologie et la propagande justifiant la supériorité de leur religion. L'aventure des croisades ouvrit un nouveau front et entraîna l'essor de relations au Proche-Orient. L'avantage pris par les Latins à partir du XIe siècle, par la conquête des possessions musulmanes d'Europe et la supériorité navale en Méditerranée n'ont pas empêché les musulmans de démontrer, au Maghreb et en Orient, leur capacité de résistance, limitant la poussée latine au rivage septentrional de la Méditerranée.
Du milieu du Xe au milieu du XIIIe siècle, l'essor des relations des pays d'Islam avec le monde latin a largement modifié le visage du monde Méditerranéen : le grand réseau commercial de l'Islam qui s'était étendu vers l'Afrique noire et drainait les produits orientaux par la route de la soie et l'océan Indien, était relayé par les voies maritimes sillonnées par les Italiens en mer Noire et en Méditerranée, jusqu'aux foires de Champagne et en mer Baltique. La circulation des idées, de techniques et de nouveaux produits empruntait le même itinéraire d'Orient en Occident, via la Sicile et Tolède. De même si l'intransigeance religieuse marquait de plus un plus les esprits de chaque bord, la connaissance de l'autre avait largement progressé pendant ces trois siècles.