Rayon Gravures, estampes
Les rizières d'Asakusa

Fiche technique

Format : Etui
Poids : 224 g
Dimensions : 32cm X 42cm
ISBN : 978-2-38036-214-5
EAN : 9782380362145

Les rizières d'Asakusa


Collection(s) | Japon
Paru le
Etui

Quatrième de couverture

Asakusa tambo. Torinomachi mōde
[Les rizières d'Asakusa pendant le festival du Coq]

Meisho Edo Hyakkei [Cent vues d'Edo]
(1856-1859)

« C'est le monde vu par une lucarne qu'on ouvrirait un instant : tout juste le temps d'esquisser, en trois lignes d'une épigramme, en trois traits d'un dessin, le petit incident comique, ou la brève impression de nature qui s'y inscrit. »
Louis Aubert, « Le paysage japonais », dans Paix japonaise (1906)

L'oeuvre

Au format ōban tate-e (335 x 225 mm), la 101e planche des Cent vues d'Edo - estampe dite « de brocart » (nishiki-e) mettant également en oeuvre la technique du kimedashi (« gaufrage ») -, raconte une histoire moins placide que le chat qui en constitue le sujet central. Un soir de novembre à Yoshiwara - quartier des plaisirs d'Edo, rebaptisée Tōkyō en 1868 -, l'animal contemple une procession de pélerins cheminant à travers les rizières d'Asakusa, quartier du nord-est, pour aller célébrer au sanctuaire bouddhiste Ōtori-jinja le festival du Coq, dixième animal du zodiaque japonais, synonyme de chance et de prospérité. La pièce - une chambre de courtisane au premier étage d'une keiseiya (« maison de plaisir ») - se reconnaît à la serviette et au rince-doigt sur le rebord de la fenêtre, et aux épingles à chignon ornées de fleurs et piquées dans la feuille de papier dépassant du paravent. Le vol d'oies sauvages dans le ciel et la majesté rassurante du mont Fuji au couchant ne doivent pas faire oublier que ces jours-là, les yūjo (« courtisanes ») avaient l'obligation de recevoir au moins un client...

Biographie

Andō Tokutarō (1797-1858), fils de samouraï, s'est rebaptisé Utagawa Hiroshige en hommage à son maître de l'école de peinture Utagawa. Il est considéré avec Katsushika Hokusai (1760-1849) comme l'un des derniers grands noms de l'ukiyo-e (« images du monde flottant »), qu'il pratique massivement et avec succès (plus de 8 000 oeuvres). Parcourant son pays en tous sens, ce créateur complet (il écrit des journaux de voyage et des haïkus) le transfigure par son art dans les Cinquante-trois relais du Tōkaidô (1834) ou dans ses Vues des sites célèbres des soixante et quelques provinces du Japon (1853-1856). Il célèbre avec délicatesse et humour sa ville natale dans les 119 planches des Cent vues d'Edo (1856-1859), son chef d'oeuvre ultime. Ses gravures sur bois polychromes, complexes et détaillées, réalisées dans son atelier qui compte jusqu'à une vingtaine d'élèves, attestent de sa maîtrise du meisho-e (« peintures de vues célèbres »), mais surtout de sa recréation vive et délicate de la nature changeante et de l'humanité affairée, qui inspirera le « japonisme », l'impressionnisme et Van Gogh.

Avis des lecteurs

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