Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 276 pages
Poids : 1580 g
Dimensions : 24cm X 31cm
ISBN : 978-2-35613-523-0
EAN : 9782356135230
Les portraits
empereurs et personnages masculins privés, statues cuirassées, personnages en toge, impératrices et femmes privées, statues féminines drapées
Quatrième de couverture
Les sculptures romaines du musée national du Bardo
1. Les portraits
La riche collection de sculptures du musée du Bardo, à Tunis, est largement méconnue. Un projet collectif tuniso-français s'est fixé pour objectif d'en donner le catalogue raisonné. L'ensemble des oeuvres en ronde bosse (près de 800, de toute nature) a donc fait l'objet d'un examen attentif et, pour chacune, d'une notice commentée. Ce premier volume, 175 notices, est consacré aux portraits et aux statues qui, privées de tête aujourd'hui, représentaient néanmoins des personnages réels, en toge ou en cuirasse, et, pour les femmes, drapées suivant les différents types statuaires. Si quelques sites sont particulièrement bien représentés, Carthage (théâtre et odéon), Bulla Regia (temple d'Apollon et théâtre) et Thuburbo Maius (thermes d'été notamment), les oeuvres proviennent de l'ensemble du territoire tunisien ; la collection est donc tout à fait représentative de la sculpture dans l'Afrique proconsulaire. À l'exception de deux probables images de souverains hellénistiques, ces portraits appartiennent à l'époque romaine, d'Auguste à la fin de l'Antiquité, avec une forte présence des époques antonine et sévérienne. Certaines oeuvres, bien connues, ont bénéficié d'un examen renouvelé ; beaucoup d'autres sont inédites, et plusieurs identifications sont proposées. Sur le plan technique, ces oeuvres éclairent les procédés mis en oeuvre par les sculpteurs, parfois propres à l'Afrique ; une attention particulière a été portée aux traces de polychromie, conservées sur bon nombre de sculptures, permettant des observations nouvelles sur les procédés et les objectifs des peintres qui travaillaient sur les statues. Le catalogue apporte enfin des informations sur le commerce des marbres et des oeuvres d'art ainsi que sur l'éventuelle présence d'ateliers : si les importations en Afrique sont nombreuses, depuis la plupart des grands centres de la Méditerranée, il en existe aussi sur place, animés parfois par des artisans venus eux-mêmes des grands ateliers d'Asie mineure, de Grèce ou de Rome.
The collection of sculptures in the Bardo museum in Tunis is little known. A Tunisian-French team has undertaken to write a detailed catalogue of it. All the works in the round (nearly 800, of all kinds) have therefore been the subject of careful examination and, for each, of a commentary. This first volume with its 175 entries is given over to portraits and portrait-statues, now headless, of men wearing togas or breastplates and of women draped according to different types of statuary. While a few sites are particularly well represented, Carthage (theater and odeon), Bulla Regia (temple of Apollo and theater), and Thuburbo Maius (« summer thermal baths » in particular), the works come from all over Tunisia ; the collection is therefore quite representative of sculpture in Africa Proconsularis. Except for two probable images of Hellenistic rulers, these portraits belong to the Roman era, from Augustus to the end of Antiquity, with a large number from Antonine and Severan times. Some well-known works have been examined anew ; many others were previously unpublished, and several identifications are proposed. This study sheds light on the techniques used by sculptors, sometimes specific to Africa ; particular attention is paid to traces of colors preserved on a good number of sculptures, allowing new observations on the processes and objectives of the painters who worked on the statues. Moreover, the catalogue provides information on the trade in marbles and works of art as well as on the possible presence of workshops : although imports were numerous from most major centers of the Mediterranean, there were also some workshops in Africa itself, sometimes led by craftsmen who themselves came from the great workshops of Asia Minor, Greece or Rome.