Fiche technique
Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 333 pages
Poids : 2282 g
Dimensions : 25cm X 33cm
ISBN : 978-2-7535-8246-0
EAN : 9782753582460
Les vitraux de Poitou-Charentes et d'Aquitaine
Quatrième de couverture
La collection du Recensement des vitraux anciens de la France, qui s'inscrit dans la série internationale du Corpus vitre arum, a été créée en 1978 pour offrir aux spécialistes comme aux amateurs le résultat de l'inventaire des vitraux français antérieurs à la Révolution. Elle présente une analyse iconographique, technique et stylistique de ces vitraux, accompagnée d'un important appareil critique. Les créations des XIXe et XXe siècles rencontrées au fil de l'étude y sont largement évoquées, voire illustrées.
Les neuf premiers volumes et le volume onze déjà parus concernent douze des régions de France. Le dixième est consacré à la Nouvelle-Aquitaine, à l'exception du Limousin, déjà inventorié dans le volume neuf. Les départements de Poitou-Charentes et d'Aquitaine possèdent des verrières dont les dates s'échelonnent du XIIe au XVIIIe siècle, conservées dans des monuments religieux, des édifices civils ou des musées.
Cet ouvrage présente pour la première fois ce patrimoine de façon exhaustive. Il dresse, en plus de l'inventaire des vitraux conservés, un tableau assez large de la production de verrières dans ces territoires, du Moyen Âge jusqu'à la fin du XVIIIe siècle en exploitant les sources d'archives et les sources publiées. La région fut marquée par une intense activité artistique au XIIe et au XIIIe siècle dont les vitraux de la cathédrale et Sainte-Radegonde de Poitiers sont les exemples les plus éclatants. La guerre de Cent Ans marqua une longue éclipse mais, avec le retour de la paix et de la prospérité sur tout ce territoire, entre la seconde moitié du XVe et la première moitié du XVIe siècle, les créations de vitraux se multiplièrent. En témoignent encore les magnifiques panneaux de Dissay, ceux de Oiron, les verrières commandées pour la cathédrale et Saint-Michel de Bordeaux, de Saint-Émilion, ou encore de la cathédrale de Bayonne. Les paroissiens de Villeneuve-sur-Lot dotèrent leur église de beaux vitraux témoignant de leur dévotion, tandis qu'à Bayonne un couple de notables alla jusqu'à commander à un atelier parisien l'une des plus belles verrières de la Renaissance. Cette véritable floraison connut un brusque arrêt avec les guerres de Religion et les conflits expliquent la perte d'un grand nombre d'oeuvres. Toutefois, en dépit d'une évolution du goût qui amena petit à petit le clergé et les donateurs à préférer les vitreries incolores et les grands retables, on continua de faire des vitraux peints. La grande verrière de Notre-Dame de Niort et la petite figure de sainte Radegonde à Bilazais, toutes deux réalisées en 1615, attestent de la permanence de cet art dans la région.