Les Yézidis, ceux qu'on appelait les adorateurs du diable

Les Yézidis Ceux que l'on appelait les Adorateurs du Diable

Le sort dramatique des Yézidis en Irak, appelés improprement Adorateurs du Diable, fait la une des médias, alors que depuis 2003 personne ne se préoccupait de leurs malheurs, voire même ne savait qu'ils existaient. Les Yézidis étaient pourtant 600 000 environ, tout autant victimes que les chrétiens, les Turkmènes et les Shabaks, des abominations commises par Al-Qaïda au pays des deux fleuves et par ses différentes moutures aboutissant à l'Etat islamique du calife Ibrahim, dit Abou Bakr al-Baghdadi.

Qui sont les Yézidis ? Un peuple sorti de la nuit des temps, qui a su préserver son identité au prix de dizaines de massacres depuis l'avènement de l'islam. Qu'est-ce que le yézidisme ? Une religion monothéiste orale dont les adeptes ont une autre version de la Création du monde.

Au milieu du XIX^e siècle, l'archéologue voyageur britannique Henry Austen Layard a fait sensation en découvrant les ruines de l'antique Ninive... et les Yézidis.

L'orientaliste Joachim Menant (1820-1899), passionné d'assyriologie, spécialiste de l'écriture cunéiforme, publia en 1892 « Les Yédidiz ; épisodes de l'histoire des adorateurs du diable ».

Plus près de nous, entre 1995 et 2003, Gilles Munier qui préface cet ouvrage, s'est rendu à plusieurs reprises en pays yézidi, notamment à Sinjar et dans leur ville sainte de Lalesh au Kurdistan. Il complète les récits de ses illustres prédécesseurs en les actualisant et en les démystifiant.

Ce carnet de voyage illustré offre une présentation vécue et originale de la terre yézidie et nous emmène dans les mystères de cette religion inconnue.