Lettre du Grand Nord

Lettre du Grand Nord : de Yaoundé au pont de la vie Kousséri-N'djamena

Par les routes, que de richesses ! Elles sont humaines ou jaillissant de la nature - flore, faune - dans une grande diversité faisant rêver, incitant à aller à la découverte, chantant l'unité du genre humain dans notre univers commun à aimer, respecter, préserver. De Yaoundé au Pont de la Vie reliant Kousséri, la dernière grande ville camerounaise dans l'extrême Nord du pays, à Djamena, capitale du Tchad, nous avons goûté le bonheur de vivre les merveilles des rencontres avec des hommes et des femmes confiants, avec nos cousines les vaches, avec le monde de la savane, du sahel et humant l'air et les vents de sable du désert ; tout cela, nous venons le partager avec le lecteur d'aujourd'hui et, plus encore, de demain avec les générations à venir qui, face aux dégradations que connaît l'environnement ne pourront plus vivre la magie de la nature vierge, s'exprimant dans toute sa pureté. Ces générations qui s'imagineront mal leurs ancêtres rompant avec l'harmonie tissée depuis les temps immémoriaux avec la nature sous l'impulsion du pouvoir politique, du pouvoir d'argent, des cultures étrangères déshumanisant ayant brutalement fait irruption dans leur vie, imposant des mutations, ne permettant plus l'ancrage des constructions de la société sur des valeurs et des croyances ayant fait leurs preuves au cours des âges. Il n'est pas trop tard et il n'est jamais trop tard, car l'essentiel est là et demande à être éveillé : cette profonde spiritualité, cette humanité portée par l'intelligence qui, souffle divin, façonne notre monde. Aussi allons-nous apprendre à faire du Cameroun un Havre de Paix !