Lettre ouverte à l'Afrique soixantenaire

Lettre ouverte à l'Afrique soixantenaire

Bilan subjectif d'une gouvernance au subjonctif

1960. Pour la plupart des pays africains, l'histoire prend un autre visage. Virage aussi ? Des peuples longtemps exploités, opprimés et courbés se redressent et, solidaires, s'engagent à bâtir ensemble, dans la paix, le travail et l'unité, un continent plus beau, plus juste et fraternel. Deux objectifs sont alors à l'ordre du jour : la modernisation du continent et l'authenticité (refuser l'aliénation, rester soi-même). La parenthèse coloniale semblait boucler définitivement. Mais soixante ans après, qu'en est-il ?

À coeur ouvert et sans complaisance, Giscard Kevin Dessinga dresse le bilan soixantenaire de la gestion du continent par ses propres filles et fils, afin de restituer au peuple africain son vécu et ses rêves les plus authentiques.

L'auteur croit que c'est le moment de l'Afrique, à condition de saisir cette opportunité historique. Ainsi, attentive aux possibilités actuelles, l'Afrique doit passer du « temps chronologique » au « temps logique » pour oser combler son retard historique. Mieux, elle doit s'emparer de la puissance du « temps logique » pour essayer de récupérer le « temps perdu ».

Faute d'être assurés d'un avenir parfait, les Africains doivent modestement s'attacher et s'attaquer aux problèmes et difficultés de chaque jour et essayer d'apporter des solutions politiques aux problèmes politiques, économiques aux problèmes économiques, culturelles aux problèmes culturels, éthiques aux problèmes éthiques, sanitaires ou diplomatiques aux problèmes sanitaires et diplomatiques.