Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 951 pages
Poids : 1400 g
Dimensions : 16cm X 22cm
ISBN : 978-2-7453-2222-7
EAN : 9782745322227
1707-1710
Quatrième de couverture
Avec 757 lettres, le quatrième tome des Lettres de Mme de Maintenon s'ouvre sur la période de 1707 à 1710 où les événements de la guerre de Succession vont oblitérer tout autre préoccupation.
À elles seules, les 192 lettres à la princesse des Ursins tracent semaine après semaine le douloureux cheminement de ces années sombres où, nous dit Saint-Simon, «des précipices ont pensé engloutir la France.» Les deux Dames, si opposées par leur tempérament - Mme de Maintenon pessimiste et toujours en retrait, la Princesse au contraire allant toujours de l'avant et s'obstinant jusqu'à l'agacement à vouloir continuer la guerre pour sauver Philippe V - vont échanger dans un tournoi épistolaire leur affection et leurs discordes, dont les lettres de notre correspondante donnent la mesure.
En marge de la politique où la grande histoire tient le rôle majeur, Mme de Maintenon, fidèle à sa passion pour la pédagogie, entretient avec les Dames de Saint-Cyr et l'abbesse de Gomerfontaine un dialogue affectueux mais directif.
Les questions religieuses auxquelles sont mêlés l'archevêque de Rouen et l'évêque de Chartres s'inscrivent dans le prolongement des questions déjà abordées dans les volumes précédents. L'attitude ambiguë du cardinal de Noailles se manifeste surtout lors de la dispersion des religieuses de Port-Royal et sur sa position à l'égard du jansénisme.
Enfin, plus intimes, quelques lettres à ses amies, Mesdames de Caylus, de Dangeau ou de Villette entretiennent cette conformité de sentiments que Mme de Maintenon plaçait au coeur de son secret, à l'abri des intrigues de la Cour, lettres qui apportent un peu de fraîcheur sur ces années de tristesse. Le duc de Noailles occupe une place particulière ; dans les lettres qu'elle lui adresse se mêlent des confidences sur les événements, sur sa famille et sur sa santé déclinante. Et c'est avec lui qu'elle s'exprime avec la plus intime confidence.
Plus encore que la correspondance de Mme de Sévigné qui ne s'adressait qu'à sa fille, les lettres de Mme de Maintenon, par la variété de ses correspondants et des styles qu'elle adoptait pour chacun, offrent un éventail de la littérature épistolaire qui lui confère une place exceptionnelle dans cette forme d'expression si proche de la conversation.