Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 249 pages
Poids : 440 g
Dimensions : 17cm X 25cm
ISBN : 978-2-36479-059-9
EAN : 9782364790599
Levie et son territoire
familles, propriétés, transmissions culturelles
Quatrième de couverture
Établir une monographie sur une communauté, c'est d'abord travailler sur un territoire et sur la population qui l'habite. Or d'emblée nous découvrons que le territoire lévianais est difficile à appréhender : pendant des décennies les habitants de Levie ont partagé leur temps entre leurs habitations des poghji, au fur et à mesure de leur apparition, Figari, une partie de leur territoire qui conservait pourtant une délimitation particulière et une partie de la communauté voisine en grande partie inhabitée de Porto-Vecchio où ils résidaient sans droit. Leur territoire, les Lévianais ont pourtant décidé de le partager et ce dès le milieu du XVIIIe siècle en faisant disparaître pratiquement toute propriété communale, ce qui en fait un cas particulier dans la Corse du temps. Mais ce n'est pourtant pas là une victoire de la propriété privée : la propriété à Levie est lignagère, le propriétaire au fond n'est que l'usufruitier d'un bien qu'il lui faudra transmettre à son ou ses héritiers. Tout d'ailleurs à Levie est affaire de transmission : au-delà des biens du lignage, c'est bien un mode de vivre et de mourir qu'il convient de faire passer aux générations futures.
La population lévianaise est installée d'abord dans les poghji, ce que l'on appellera par la suite des quartiers. Les maisons y sont « nommées » rappelant la construction habituelle en Corse casa/casata. Et les premiers noms de famille qui y apparaissent sont ceux des familles dominantes, qui se sont engagées en faveur de l'État génois. Mais dès le début du XIXe siècle, les bergers issus généralement du Taravo transforment leurs cabanes en maisons en dur et créent un second habitat : les hameaux. Deux populations cohabitent donc sur le territoire de Levie, qui dialoguent mais ne se mélangent pas, une autre des caractéristiques lévianaise.
À travers ce portrait contrasté apparaît plus que jamais l'image générale d'un archipel corse où ce qui rapproche les différentes communautés de l'île est contrebalancé par ce qui les différencie.