Liberté, droit et responsabilité médiatiques

Dans le présent ouvrage, à travers ces questions qui renvoient dos à dos droit pénal et journalisme, l'auteur lève l'option de la réflexion et dégage en filigrane de ses cogitations les angles à aplanir pour une harmonisation entre la gestion des médias et le droit positif. En soulevant la problématique des nouvelles technologies de l'information et de la communication et, en particulier, des réseaux sociaux, l'auteur met à nu l'un des défis de notre temps. Il rappelle la difficile intelligibilité des rapports à la loi de toutes les initiatives informatives qu'on retrouve sur la toile et la distinction qu'il convient d'établir entre les actions des journalistes et celles de quelques rédacteurs qui s'improvisent dans l'art d'informer. Il met aussi en exergue la domination des médias classiques par les réseaux sociaux, de plus en plus en avance en termes d'exclusivité et d'immédiateté de l'information. Ne reconnaît-il pas que même les médias classiques se réservent désormais des espaces sur le net pour accroître leur audience ?
Professeur Luzolo Bambi Lessa

Le journalisme congolais se pratique dans un contexte délicat qui allie la liberté d'informer, les contraintes qu'appelle le respect des lois et règlements ainsi qu'une véritable prise de conscience de la responsabilité des acteurs et des instances médiatiques. C'est pourquoi la pratique journalistique en RDC se transforme en une exigence contraignante pour les acteurs et les instances médiatiques. Ces derniers sont obligés de conformer la conception qu'ils ont de leur métier, basée sur la liberté d'informer, aux exigences juridiques et à des prescrits appelant à leur responsabilité. Les médias doivent ainsi difficilement s'arranger pour pratiquer leur métier : en jouissant de toute leur liberté et en faisant en même temps l'effort de respecter les lois et les règlements, afin de ne pas tomber dans les abus et les dérapages, qui les pousseraient à enfreindre les valeurs éthiques et déontologiques de leur métier.