Libertins et esprits forts du XVIIe siècle

Dans la cohérence du numéro précédent de cette série, consacré au masque que le libertin philosophique de l'Age classique assume pour déguiser sa pensée, pour échapper à la censure et aux poursuites, nous proposons ici des analyses des modes de lectures qui permettent de déchiffrer les énigmes, de déjouer les équivoques... et de déposer le masque des libertins hostiles à la doctrine chrétienne. En effet, le sort de Théophile de Viau et celui de Vanini rappellent que l'enjeu était vital : comment s'exprime la pensée philosophique antichrétienne à cette époque de censure et de répression ? Quels sont les dispositifs rhétoriques qui permettent de déguiser et d'interpréter cette pensée ? Quelle est la distance - ni trop près, ni trop loin - à laquelle il convient de lire les œuvres de Sorel, de La Mothe Le Vayer, de Naudé, de Molière, de Bayle... pour saisir leurs véritables intentions et la véritable cohérence de leur œuvre ?