Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 187 pages
Poids : 308 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782842873011
Loups et droit
Quatrième de couverture
Le retour du loup sur le territoire français, au début des années 90, a suscité de nombreuses réactions passionnées. Emblème des problématiques liées à l'utilisation de la nature, le grand prédateur est également porteur d'une symbolique très forte dans notre culture nationale. Les enjeux de l'agriculture, de la chasse et de la protection de la nature sont en effet exacerbés par le poids d'une histoire conflictuelle et atypique entre la société française et les loups.
En étudiant ce retour sous l'angle du droit, Xavier Loubert-Davaine nous montre l'institutionnalisation de l'irrationnel. Tout d'abord parce que le droit, habituellement outil de gestion des conflits, devient ici le lieu d'une lutte d'influence entre les différentes visions de l'animal. Mais aussi parce que la matière, en elle-même, se trouve déstabilisée par la persistance de textes anciens qui se confrontent avec des normes adoptées alors que les loups avaient disparu du territoire.
Avec les textes juridiques pour témoins et une approche qui ne peut être qu'historique, l'auteur nous emmène au coeur des relations complexes qui ont abouti à l'impasse connue aujourd'hui. Xavier Loubert-Davaine nous expose ainsi l'inadéquation d'un droit tourné soit sur la protection de l'Homme vis à vis de l'animal, soit sur la protection du Loup vis à vis de l'Homme, mais jamais sur la cohabitation. Cette approche sans concession met en exergue les lacunes tant théoriques que pratiques d'une matière qui cherche encore de nos jours à réagir de manière rationnelle là où seul le raisonnable pourrait aboutir.
En essayant de comprendre les mécanismes qui partent du mythe, ou de la peur, pour arriver au Droit, l'auteur nous offre un prisme original qui, sans prétendre à la vérité exhaustive, permet de mieux comprendre les difficultés actuelles et d'envisager plus sereinement les pistes à suivre pour une solution acceptable.
Car le problème est bien là, le débat sur les loups doit se dépassionner pour se poursuivre, et c'est indéniablement le rôle du Droit que d'y parvenir.