Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 366 pages
Poids : 367 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-38361-300-8
EAN : 9782383613008
Ma mère est un fait divers
Les libraires en parlent
Abandonnée par sa mère biologique lorsqu'elle était bébé, la poétesse Maria-Grazia Calandrone retrace la trajectoire de cette inconnue, avec une grâce extraordinaire. En mélangeant l'enquête historique la plus minutieuse à des moments suspendus de pure poésie, elle nous livre un récit personnel lumineux et plein de compassion.
Quatrième de couverture
Le 24 juin 1965 à Rome, un bébé est abandonné sur la pelouse de la Villa Borghèse. Ses parents, ce sont Lucia et Giuseppe. Mariée de force, la jeune femme s'est enfuie, quittant un mari et une belle-famille violents, pour vivre son grand amour. À cette époque, en Italie, cela rend Lucia et son compagnon criminels, coupables d'adultère et d'abandon du domicile conjugal. Sans parler du statut d'enfant illégitime qui va planer toute sa vie au-dessus de leur fille. Acculé par l'impossibilité de faire famille, le couple se résout à l'abandonner et à se suicider ensemble, dans les eaux du Tibre.
L'enfant orpheline, c'est Maria Grazia Calandrone. Cinquante ans plus tard, elle mène l'enquête pour retracer l'histoire de ses parents biologiques et comprendre leur geste. En explorant leur trajectoire, Maria Grazia Calandrone fait aussi revivre avec réalisme, dans une langue poétique et singulière, l'Italie de l'après-guerre en pleine industrialisation et la pression sociale destructrice pesant sur les femmes.
« La promise s'obstine à refuser. On la contraint à coups de gifles, et pourtant sa volonté ne plie pas. Le contrat est de toute façon établi, malgré sa détermination : utilisation de l'énorme force de travail et de reproduction d'une jeune fille en échange de l'accroissement des biens de sa famille. En dehors du terrain attenant, les Greco possèdent de nombreuses parcelles, ainsi que des maisonnettes à la campagne. Corps de vierge insurgée en échange de terres. Les nuages menacent. Mais il en est ainsi partout. »