Rayon Mémoires, journaux intimes
Ma mère, musicienne, est morte de maladie maligne à minuit, mardi à mercredi, au milieu du mois de mai mille977 au mouroir Memorial à Manhattan

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 301 pages
Poids : 365 g
Dimensions : 15cm X 20cm
ISBN : 978-2-917084-47-2
EAN : 9782917084472

Ma mère, musicienne, est morte de maladie maligne à minuit, mardi à mercredi, au milieu du mois de mai mille977 au mouroir Memorial à Manhattan


Collection(s) | Lupin
Paru le
Broché 301 pages

Les libraires en parlent

Mlle Emilie Pautus (Librairie La Manoeuvre)

Oeuvre indescriptible d'un fou génial, le roman/journal de Louis Wolfson avait disparu du panaroma éditorial français. Grâce aux éditions Attila, il nous est permis aujourd'hui de plonger dans l'univers schizophrène, dans la langue réinventée et dans la folie de cet auteur hors normes.

Quatrième de couverture

La littérature française contemporaine compte un écrivain, d'origine américaine, dont le premier texte fut découvert et défendu avec ardeur par Raymond Queneau et J.B. Pontalis, publié aux éditions Gallimard avec une préface de Gilles Deleuze, acclamé par des sensibilités aussi différentes que celles de Paul Auster, J. M. G. Le Clézio ou encore Michel Foucault, qui invoquèrent tour à tour D.A.F. de Sade, Lautréamont et Raymond Roussel.

Bref, en 1970, Louis Wolfson faisait sensation avec la parution de son livre Le Schizo et les langues. Depuis, sa trace s'était un peu perdue. Le voici de retour.

Louis Wolfson est né en 1931 aux États-Unis.

Précocement diagnostiqué schizophrène, il est placé durant son adolescence, par sa mère, dans des instituts psychiatriques où il subit des traitements violents, notamment par électrochocs. Cette période lui laissera une rancune et une méfiance particulières vis-à-vis de l'espèce humaine, mais aussi une détestation radicale de sa langue maternelle, dont il refuse l'usage. Il apprend des langues étrangères (notamment le français, l'allemand, l'hébreu et le russe) et s'habitue à traduire spontanément dans un sabir de toutes ces langues - selon un procédé d'une extrême sophistication - ce qui lui est dit en anglais. Il adresse en 1963 un manuscrit à Gallimard où il expose, en français, les principes de son système linguistique et l'usage quotidien qu'il en fait. Le Schizo et les langues est publié en 1970 et connaît d'emblée un immense succès critique, notamment grâce à une préface de Gilles Deleuze. Sept ans plus tard, en 1977, la mère de Louis Wolfson meurt des suites d'une tumeur ovarienne. L'auteur, libéré de toute tutelle, quitte New-York et s'installe à Montréal.

Il y entreprend d'écrire la chronique des derniers mois de leur vie partagée, marquée par l'agonie de sa mère et, chez lui, par une pratique obsédante des paris hippiques. Le texte - Ma mère, musicienne, est morte... - retrouve la langue sidérante du Schizo et les langues, son humour, mais se charge aussi du drame de la maladie. Publié en 1984 par les éditions Navarin, le texte, bien que culte, était devenu introuvable. Louis Wolfson en a établi une nouvelle version durant l'année 2011, à Porto Rico, où il vit depuis 1994.

« Une de ces oeuvres rares qui peuvent modifier notre perception du monde. »
Paul Auster

« Comme il sait invoquer sa "folie" pour parvenir à ses fins ! »
J. B. Pontalis

« Cette aventure, c'est l'aventure des mots. »
Gilles Deleuze

« Le procédé (...) décompose un état de langue par un autre, et de ces ruines, de ces fragments, de ces tisons encore rouges, bâtit un décor pour rejouer les scènes de violence, de meurtre et d'anthropophagie. »
Michel Foucault

« Ici toutes les lois de l'équilibre sont rompues. »
J. M. G. Le Clézio

« D'un intérêt exceptionnel. »
Raymond Queneau

Avis des lecteurs

Du même auteur : Louis Wolfson