Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 86 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 19cm X 21cm
EAN : 9782930345321
Ma révolution de 1830
Quatrième de couverture
1830 est une date unique dans l'histoire de Paris : celle de la révolution parisienne par excellence, c'est-à-dire qui se déroule comme une pièce de théâtre.
Tout y est : le décor, les personnages et l'action.
Vive, allègre, enlevée, celle-ci se noue et se dénoue en trois jours, selon la meilleure tradition classique. Elle commence sur le mode héroïque, se poursuit en tragi-comédie où le rire alterne avec le sang et les larmes, et s'achève sur un cinquième acte que n'eût pas désavoué Molière. Du plus petit jusqu'au plus grand, chaque rôle est tenu avec brio : l'insurgé, le garde national, le Suisse, le bourgeois, le titi parisien, le polytechnicien et le brave général Dubourg, qui est allé se faire costumer chez le fripier.
Sans compter le compère Louis-Philippe qui, dans le trou du souffleur, guette l'heure du dénouement.
Tout cela, sous le plus gai soleil du monde, dans une ambiance de poudre et de chopines, de coups de fusil et de coup de rouge - une fête nationale où les pétards seraient chargés à balle - devant une toile de fond figurant le faubourg Saint-Antoine côté cour et le Louvre côté jardin. Les morts eux-mêmes ont reçu comme récompense un immense mirliton - la colonne de la Bastille.
Ce n'est pas fausser le sens de l'Histoire que de revoir en pensée la Révolution de juillet comme une pièce réussie - parmi tant d'autres dont la chute nous hante encore. Mais il faut un héros, car le Peuple, personnage collectif, n'est pas un personnage convaincant Ce héros, s'est dit Alexandre Dumas, ce sera moi !
Alexandre Dumas, le plus étonnant inventeur de situations qui ait écrit en français, ne pouvait manquer de s'emparer de celle-là. Si bien que dans ses Mémoires - qui sont du meilleur théâtre, comme ses romans, comme ses récits de voyage, comme ses moindres articles sont du théâtre - le volume, consacré à 1830 est devenu un mélodrame romantique d'un entrain endiablé et qui, historiquement, nous restitue mieux l'atmosphère des fameuses journées qu'une tonne de fiches et vingt tomes de notes.
Dumas lâché à travers l'insurrection parisienne, c'est encoreAntony, mais c'est déjà D'Artagnan, Bussy et Buridan. Il voit tout, il fait tout et dit tout. Avec quelle couleur ! Les presse du National, la barricade, l'attaque du Petit Pont, la fusillade de l'Institut, la conquête du Louvre - scènes dignes de Monte-Cristo et des Quarante-Cinq !
Mais à quoi bon parler de lui, qui en parle comme pas un !
Les trois coups - de pistolet - retentissent, le rideau se lève, et voici entrer en scène, brûlant les planches, un grand, beau nègre blond, hâlé, crépu, efflanqué, éloquent, qui va avoir l'honneur de représenter devant vous le drame parisien en cinq actes que l'Histoire appelle, aujourd'hui encore :
Les trois glorieuses !