Margherita

Les papillons s'envolent, les lézards se figent au passage de cette petite diablesse aux yeux de braise, aux joues rougies par l'effort, qui court à perdre haleine, jusqu'à ce que le sentier rejoigne, en surplomb, la route qu'ont empruntée sa grand-mère et ses cousins. Elle les voit, se met à courir de plus belle, leur crie attendez-moi, pour qu'enfin les autres se retournent, et les rejoint à bout de souffle. Est-ce à ce moment-là qu'elle prend conscience de la puissance de la liberté, de la force de son désir, de la joie qu'on peut éprouver en faisant ce qu'on a décidé de sa propre volonté ?