Rayon Modes de vie et comportements selon les pays et les peuples
Mariage traditionnel Kongo, Makuela : corps résistant du langage culturel bantu

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 351 pages
Poids : 590 g
Dimensions : 15cm X 24cm
ISBN : 978-2-84220-129-6
EAN : 9782842201296

Mariage traditionnel Kongo, Makuela

corps résistant du langage culturel bantu


Collection(s) | Les classiques bantu
Paru le
Broché 351 pages
préface de Aggée Célestin Lomo Myazhiom
postface de Petelo Nginamau Ne-Tava
Tout public

Quatrième de couverture

Mariage Traditionnel Kongo - Makuela -

Corps résistant du langage culturel bantu

Cette étude sur le Mariage Traditionnel Kongo - Makuela -, intervient dans un contexte de mondialisation qui tente de vouloir uniformiser les us et coutumes de toutes les sociétés.

Malgré les injonctions portugaises depuis le 15ème siècle, l'esclavage puis la colonisation européenne qui ont longtemps meurtri la société Kongo, celle-ci a su préserver l'institution du mariage traditionnel (Makuela ou Makwela). Le makuela est un pacte communautaire qui crée une triple alliance : alliance entre deux personnes, alliance entre deux familles et alliance entre ces deux personnes et familles avec toute la communauté. Il concrétise l'élan vital, qui par l'acte de procréation renouvelle la vie dans la famille et le clan. Il pérennise ainsi le lien entre les vivants et les morts. Le makuela est une réalité merveilleuse et très précieuse du Bukongo, car la solitude (bukaka) de l'être humain est un mal social (nsongo), contraire à la sociologie africaine. Bole bantu, bukaka nsongo.

Dans une première partie, Rescova présente le royaume Kongo avant l'intrusion portugaise de Soyo, jusqu'aux résistances qui ont jalonné son histoire, du 15ème au 20ème siècle (Nsaku Ne Vunda, Vita A Kanga, Kimpa-Vita, Simon Kimbangu, Simao Ntoko, André Grenard Matsoua, etc.).

C'est dans la seconde partie que Rescova aborde la réalité du mariage. C'est une étude assez dense qui présente entre autres les rites d'initiation, le choix du conjoint, la remise de la dot, les pourparlers, etc. L'auteur n'élude pas non plus les points obscurs de la vie conjugale.

Enfin la troisième partie insiste sur la résistance du mariage traditionnel Kongo en tant qu'institution ayant survécu à l'influence européenne. Les rites du nganga ma sutu (circoncision) et du kikumbi sont des marqueurs culturels qui résistent. C'est le corps qui donne cette capacité de communion et d'interaction. C'est aussi le corps qui permet de résister.

Ainsi, le rapport entre mariage et corps est indissociable chez les Kongo. Seule l'expression corporelle du mariage, avec toute sa symbolique, est capable de faire de la réalité humaine une poésie constante et pérenne, qui résiste encore aujourd'hui à sa propre histoire.

Ce livre restitue de l'intérieur une réalité sociologique bantu, avec des apports nouveaux. Le makuela contemporain continue de s'adapter à la modernité tout en conservant sa substance fondatrice : une triple alliance, socle de l'équilibre communautaire.

Biographie

Joaquim Pedro Neto Rescova
L'auteur est natif de Damba dans la province de Uíge, en Angola.
Après des études secondaires au séminaire diocésain de Uíge, il amorce des études supérieures de Philosophie au Grand Séminaire Catholique de Luanda (1986) et de Théologie au Séminaire Inter diocésain de Cristo Rei de Huambo (1989).
Directeur du cabinet du recteur de l'Université Agostinho Neto de Luanda (2001-2010), il est Docteur en Sociologie de l'Université de Strasbourg (2015). Ancien membre du Parlement des philosophes de Strasbourg, il est chercheur à l'École Doctorale Cultures et Civilisations en Europe de l'Université de Strasbourg.
Il est professeur à la Faculté des Sciences Humaines de l'Université Agostinho Neto (FHUAN), chef du Departamento de Secretariado Executivo e Comunicação Empresarial, professeur invité à l'Institut Dom Bosco de l'Université Catholique d'Angola.
Depuis Janvier 2021, il préside le REDIPE (Réseau Pédagogique International) Angola. Il est membre du Conseil de politique éditoriale et du Comité de révision du « Magazine Scribes » à l'Université Fédérale de Viçosa, Brésil.

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