Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 399 pages
Poids : 766 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-38553-100-3
EAN : 9782385531003
Marseille interdite
1878-1943
histoire du quartier réservé
Les libraires en parlent
Vous cherchiez le roman de l'été ? Basta vous l'avez trouvez ! Mais ce n'est pas un roman ? Effectivement, car c'est mieux que cela ! Laissez-vous porter par ce tourbillon que peut-être la "face cachée" d'une ville, car Martin Huc, en nous racontant les ces soixante-cinq ans de ce quartier marseillais qui va naître "officiellement" en 1878, va nous plonger dans une épopée incroyable mêlant prostitution, musique, opium, gangsters, militaires, artistes, touristes et immigrés. C'est non seulement prodigieux, tant dans la narration que dans la connaissance que l'auteur nous livre, mais c'est aussi la mise en lumière que la richesse et l'identité d'une ville c'est aussi sa face sombre et tout son champ des possibles et que peut-être, vouloir la faire disparaître coûte que coûte, c'est aussi faire disparaître un peu de nos libertés. Pour conclure et désolé de cette facilité, mais cela se lit comme un roman, vous ne le lâcherez pas, je vous le promets ! PS : je ne résiste pas à vous proposer ce petit extrait, un petit rappel aux fossoyeurs de l'histoire qui se reconnaitront (j'espère) : "Mais les Italiens n'ont pas bonne presse, surnommés à Marseille « les babis » (crapauds » en provençal) ou, plus spécifiquement, les « Nabos » pour les Napolitains. On les accuse notamment de faire chuter le niveau des salaires des ouvriers français, et l'on redoute « leur nature féroce et la facilité avec laquelle ils usent du couteau », comme le déplore un magistrat marseillais en 1856. Une affiche électorale de Maximilien Carnaud proclamera même en 1884: « Protestez contre l'envahissement des Italiens, qui ont fait de notre première circonscription un faubourg de Naples ! » Une xénophobie aiguë, dont les « Vêpres marseillaises », en juin 1881, véritable chasse à l'Italien menée dans les rues du centre-ville, seront l'expression la plus brutale."
Quatrième de couverture
On l'appelait communément la Fosse, les Brics ou le Grand Lupanar. Célèbre dans le monde entier, le Quartier Réservé de Marseille fut pendant des décennies la seule zone de la ville où la prostitution était entièrement libre et autorisée : trois cents mètres de long, cent mètres de large, une quinzaine de rues étroites, quatre-vingt-dix établissements de débauche et un flux continu de clients venus des quatre coins du globe. Un petit « ghetto d'amour » clos sur lui-même, vivant au rythme du bal musette, du jazz, et des pianos mécaniques, au milieu des bars malfamés, des bordels de luxe, des fumeries d'opium et des cinémas pornographiques. Prostituées, marins, tirailleurs, légionnaires, gangsters, travestis, touristes, maquereaux et immigrés de tout le pourtour méditerranéen s'y sont donné rendez- vous, à l'ombre des étroites ruelles du Vieux-Port.
De très nombreux artistes et intellectuels, tels Henri Matisse, Jean Cocteau, Simone de Beauvoir ou Albert Londres, lui consacrèrent des dizaines de peintures, romans, reportages, films et poèmes.
C'est ici que le Milieu marseillais est né, ici qu'a eu lieu la première guerre des gangs de l'histoire de la ville, ici qu'a commencé la French Connection. Un véritable « Far West marseillais » où près de 300 meurtres furent commis, où plus de 15 000 femmes vendirent leur corps, de gré ou de force.
Sa mauvaise réputation lui vaudra, en février 1943, un dynamitage pur et simple par l'occupant nazi, sur ordre personnel d'Adolf Hitler. En l'espace de deux semaines le « chancre de l'Europe », comme il l'avait lui-même baptisé, est entièrement rayé de la carte, relégué dans les poubelles de l'histoire.
Marseille interdite est le premier ouvrage consacré à ce quartier aujourd'hui oublié, et dévoile un pan méconnu de l'histoire souterraine de la cité phocéenne, sur plus d'un demi-siècle.