Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 222 pages
Poids : 330 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782747580090
Me Wade et l'alternance
le rêve brisé du Sopi
Quatrième de couverture
Ce livre est un cri...
Mais entend-on encore les cris dans notre pays où, plus d'un an après le naufrage du Joola, on n'a ni banni la désinvolture, ni appris la rigueur au point qu'aucun des responsables de cette effroyable tragédie n'a encore expié ses fautes?
Ce livre est l'expression d'un désenchantement, celui du témoin vigilant qu'a été son auteur, celui aussi de millions de nos compatriotes qui, au soir du 19 mars 2000, avaient cru que non seulement on allait changer les hommes, mais que l'homme sénégalais lui-même allait changer... et qui réalisent que, tout comme la mauvaise monnaie chasse la bonne, c'est sur le type le plus bas que la moyenne de nos gouvernants tend à se réduire.
Ce livre est, enfin, une promesse tenue. A la veille de l'Alternance, Mody Niang s'était certes engagé à «voter pour le diable», puisque c'était ainsi que Me Wade était désigné par certains de ses adversaires. Mais il l'avait mis en garde: «si demain nous nous rendions compte qu'il nous entraînait vers l'aventure, nous lui retirerions tout simplement notre confiance». En attendant l'échéance, Mody Niang stigmatise les mensonges, les compromis, les compromissions de tous bords.
«Vous n'êtes pas un politicien!» lui avait asséné Me Wade, peu après son élection et cela sonnait comme un reproche. Certes, éducateur nourri à la double exigence de l'école, former et évaluer, puisqu'il a été enseignant et inspecteur de l'enseignement, Mody Niang, dont la carrière a été mise en péril à maintes occasions, n'est pas de ces politiciens fongibles, interchangeables, qui, comme larrons en foire, ont, en parfaite connivence, balayé l'esprit de l'alternance et rendu impuissante la victoire populaire du 19 mars.
Don Quichotte alors? Quoi qu'il en soit, on ne peut qu'admirer cette formidable santé éthique qui permet à M. Niang, en ces temps où prospèrent les girouettes idéologiques, de défendre, à l'âge de la retraite, les mêmes beaux principes que ceux qu'il brandissait à 18 ans, en prenant possession de son premier poste d'instituteur de brousse.
Mais il a l'habitude d'être seul et sa devise pourrait être: «Wéet duma tee gore!».
Fadel Dia