Meaux-Esbly

Aérodrome de Meaux - Esbly

L'inoubliable empreinte d'Henri Mignet et des pilotes du Dewoitine D.520

L'histoire de l'aérodrome de Meaux - Esbly commence en 1935 lorsqu'Henri Mignet, créateur et constructeur du Pou-du-Ciel, prend possession d'un petit terrain situé sur la commune d'Isles-lès-Villenoy, en bordure de la RD.5, afin d'y édifier un hangar de construction d'avions. Cette même année, l'aéroclub de Meaux, qui est depuis quelque temps a la recherche d'un espace adapté à ses activités, décide de s'installer à ses cotes L'aérodrome de Meaux - Esbly vient alors de prendre son envol.

Comme bon nombre de ses contemporains, le terrain connaît alors les grandes années de l'aviation de tourisme et de sa démocratisation Une section de l'Aviation Populaire y est d'ailleurs bientôt constituée.

En 1937, il devient l'un des acteurs bien inattendu de la guerre d'Espagne en accueillant et formant au pilotage une poignée de jeunes Républicains espagnols qui repartiront ensuite combattre dans leur pays.

Trois ans plus tard, le ciel de l'Europe s'embrase. D'aspect bien différent des paisibles biplans de tourisme, c'est au tour des chasseurs Dewoitine D.520 de prendre possession des pistes. Durant une grande partie de la Bataille de France, leurs pilotes tiendront tête avec courage à une Luftwaffe omniprésente dans un ciel de guerre.

Très peu utilisé par l'armée de l'air allemande après la signature de l'armistice de 1940 et remis en culture, le terrain de Meaux - Esbly retrouve sa vocation d'aérodrome civil à la fin du conflit. Dès août 1947, il dispose à nouveau d'une petite flotte d'appareils à moteur, dont quelques fameux biplans Stampe SV4, et commence à reprendre avec dynamisme les activités de sa vocation originale, qu'il continue à promouvoir avec brio de nos jours au sein d'Aéroports de Paris : l'aviation de tourisme.