Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 307 pages
Poids : 534 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-37701-025-7
EAN : 9782377010257
Mémoires d'un orphelin arménien
1914-1920
Quatrième de couverture
Mémoires d'un orphelin arménien
1914-1920
« Quel est ton nom ? - Vartan, répond mon voisin le plus naturellement du monde. Fawsi Bey pousse un hurlement et assène à l'enfant une gifle d'une telle violence que celui-ci tombe à terre. - Oublie ce prénom, chien, il faut l'oublier! Maintenant tu t'appelles Ahmed et tu es le numéro 549 ! vocifère le directeur. C'est à mon tour d'être interrogé. - Je m'appelle Karnig, dis-je. À peine ai-je prononcé ces mots qu'un coup violent me projette au sol. Je m'évanouis. »
Témoignage exceptionnel : celui d'un enfant confronté à l'horreur du génocide des Arméniens. Gurun, Anatolie, avril 1915. Karnig Panian a cinq ans. Roulements de tambour : le crieur public annonce la mobilisation générale. Les conscrits arméniens rejoignent leur centre de recrutement ; ils ne reviendront jamais. Quelques semaines plus tard, une caravane de déportés, dont 22 familles du clan Panian, quitte la ville pour le camp de concentration de Hama, aux portes du désert syrien. Des centaines de malheureux y meurent chaque jour. Karnig perd successivement sa mère, sa soeur, son jeune frère. Il est accueilli à l'orphelinat arménien voisin, puis, sur ordre de Djemal Pacha, envoyé avec plus de mille autres enfants à l'orphelinat d'Aïntoura, près de Beyrouth, afin d'y être « turquifié ».
Karnig Panian livre un témoignage bouleversant des méthodes inhumaines appliquées par l'administration de l'établissement : attribution d'un numéro de matricule, échange des noms et prénoms arméniens avec des noms et prénoms turcs, interdiction de parler l'arménien et de faire une quelconque référence à la religion chrétienne, humiliation permanente et sanctions d'une sauvagerie inouïe. Pourtant, la résistance des orphelins s'organise, dirigée parles plus âgés (14 ans)...