Rayon Gravures, estampes
La mer de Glace

Fiche technique

Format : Pochette
Poids : 230 g
Dimensions : 32cm X 42cm
ISBN : 978-2-38036-132-2
EAN : 9782380361322

La mer de Glace


Collection(s) | Editions illustrées Glace
Paru le
Pochette

Quatrième de couverture

La Mer de Glace

« M. Hugo d'Alesi a le bon sens de revenir à la nature et de nous la faire aimer en lui faisant chanter, sur le papier, sa propre gloire, sans allégories fadasses, compliquées ou sans piment. »Journal officiel de l'Exposition de Bordeaux, 1894

L'œuvre

Cette image très colorée peinte sous un angle dramatique face à la Mer de Glace, publiée dix ans avant que soit construite la gare d'arrivée du chemin de fer de Montenvers, est l'un des nombreux « tableaux scolaires » d'Hugo d'Alési, spectaculaires vues de villes et de lieux souvent reconnaissables à leur dominante rouge. Le célèbre affichiste avait mis au point une technique unique imitant l'aquarelle et utilisait jusqu'à 20 pierres lithographiques pour exprimer les plus infimes nuances. On le voit au rendu particulièrement réaliste du glacier, avec ses séracs, ses névés et ses stries en chevrons appelées bandes de Forbes. On découvre aussi que le monstre de 7 km de long et 300 m d'épaisseur se déversant sur le versant nord du massif du Mont-Blanc à raison de 100 m par an connaît déjà à cette époque une phase générale de recul : il n'est plus visible en 1900 depuis la vallée de Chamonix. Aujourd'hui, un peu plus d'un siècle plus tard, la mer de Glace a perdu 120 m d'épaisseur dans sa partie terminale. Et le Grand Hôtel du Montenvers, construit en granit en 1880 pour une clientèle de luxe qu'on imagine hors champ, s'appelle désormais Refuge.

Biographie

Hugo d'Alesi, né Frédéric Alexianu à Hermannstadt, dans la principauté de Transylvanie, a commencé sa carrière de dessinateur à Constantinople et a travaillé pendant trois ans à la construction du nouveau port de Smyrne (Izmir). Revenu d'Italie où il a parfait sa formation artistique, il est engagé par Joseph-Rose Lemercier (1803-1887), l'un des plus importants imprimeurs-lithographes de Paris. Dans cet atelier puis dans le sien propre, le graphiste publicitaire réalise d'innombrables travaux pour des théâtres, des compagnies ferroviaires et maritimes, des constructeurs automobiles, des destinations à la mode (la Riviera, les Alpes, les Pyrénées), des tableaux scolaires et des gravures de villes, dont un spectaculaire panorama de Bordeaux. Son œuvre majeure est le Maréorama, une des attractions les plus fascinantes de l'Exposition universelle en 1900 : neuf mois de travail d'une équipe de décorateurs ont été nécessaires pour reproduire ses 200 dessins très colorés sur deux toiles de 750 m de long et de 13 m de haut, soit 20 000 m2 de peinture, enroulées parallèlement sur d'immenses cylindres actionnés hydrauliquement. L'ensemble se dévide sous les yeux éblouis des spectateurs juchés sur le pont d'un vapeur de 75 m animé par des vérins puissants et qui, pendant une demi-heure, ont l'illusion merveilleuse - accentuée par le roulis, les bruits du bord, une symphonie d'Henri Kowalski diffusée par phonographe, diverses illuminations et vaporisations de brises marines - de voguer de Marseille à Yokohama.

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