Michael Kenna

Qu'il fasse des photographies à Abu Dhabi, en Californie, ou en Égypte, tout comme en Emilie italienne, les images qu'il en rapporte sont toutes éclairées par une même lumière physique et par un sentiment constant. Le photographe semble les emporter partout avec lui, au même titre que sa valise de matériel photographique, et il n'a d'intérêt qu'à travers eux à regarder le monde. Il s'agit davantage, je crois, d'une attitude esthétique de peintre que de photographe. Ou plus exactement de photographe post-documentaire ou néo-pictorialiste, qui vit et conçoit son travail comme un geste expressif d'artiste pour qui le sujet est surtout l'occasion d'une variation immense et sans fin de son regard sur le monde.

Whether they are of Abu Dhabi, California, Egypt or Emilia, all of the images he produces are lit with a constant physical light and sentiment ; elements that this photographer seems to always have with him the way he does with his camera bag, and through which all he wants to do is observe the world. I find such an aesthetic to be more that of a painter than a photographer somehow. Better yet, that of a post-documentary or neo-pictorialist photographer, who experiences and conceives his work to be the expressive gesture of an artist for whom the subject is above all the opportunity for a tremendous but constant variation in his view of the world.