Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 188 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 21cm
EAN : 9782915352030
Moderniser l'Etat africain
Quatrième de couverture
Dans les crises de toute sorte que connaît le continent africain en ce début du 21ème siècle, un acteur central est souvent désigné comme particulièrement chargé de responsabilité : l'État. On le savait de constitution encore assez faible : n'était-il pas un nouveau-né dans la société traditionnelle africaine, et né pour ainsi dire de père étranger ? On le savait de santé assez fragile : or l'arrivée des Africains aux affaires nationales n'allait-elle pas compromettre les bases de cet instrument du "bien commun" en l'assujettissant aux caprices ethniques des uns ou aux ambitions totalitaires des partis uniques des autres ? Certains observateurs ont cru pouvoir parler de caricatures d'État, d'autres ont brocardé les "États criminels", au risque de jeter les bébés avec l'eau du bain...
Aujourd'hui l'urgence est là : aucune "grande société", aucune nation élargie au-delà des limites de quelques villages ou ethnies, ne peut se constituer en vérité et dans la durée sans un État qui en soit un. Ceux qui hier ont observé, suggéré et encouragé la démission de l'État, Pierre Ayoun N'Dah les invite avec insistance à "moderniser" ce qu'est devenu "l'État africain", restaurer, voire simplement instaurer l'État, "missionnaire" de l'intérêt général au-delà des intérêts particuliers de tous ceux qui s'en feraient volontiers prédateurs.
L'auteur décrit d'abord concrètement la progressive déliquescence de l'État de Côte d'Ivoire au cours des précédentes décennies, un "État en trompe l'oeil", dit-il - et propose par là même une interprétation de la crise en cours dans ce pays. Puis, avec la foi de celui qui croit que l'État est symbole de Vie et de Mouvement historique, il plaide pour une réforme de l'administration qui soit susceptible d'assurer l'autorité de l'État, dans ses deux rôles primordiaux au sein de la société nationale et de la communauté internationale. Cela suppose bien sûr que l'État puisse s'adosser à une culture pertinente et en fasse la promotion comme des divers chantiers qui relèvent de ses missions : la défense et la sécurité, l'éducation et la santé, la jeunesse et les femmes, l'emploi et le développement, etc.