Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 257 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 20cm
ISBN : 978-2-88472-024-3
EAN : 9782884720243
Motifs
écritures et lectures
2006-2010
Quatrième de couverture
C'est ce qui n'est pas dit
qui fait le creux des vagues
l'espace entre les mots
entre les lettres
l'interstice des os
qui craquent
le flux du sang des larmes
font le liant avec la terre
Y. D.
Et pour qu'une musique fasse entendre son rythme particulier et atteigne l'oreille de chacun, il faut imaginer le tressage parfois harmonieux, parfois chaotique, souvent improbable, du silence du réel avec des mots qui l'approchent, le fixent, lui ressemblent pourtant. Mais par quel mystère peut-on réussir ce curieux alliage ? C'est tout un travail individuel, collectif, à raison de trois ou quatre week-ends denses par an ( et la rencontre, pendant une petite semaine, avec les participants d'un autre atelier d'écriture, voir Échafaudages, /Editions ). Quelques années de lectures et d'écritures partagées ont créé une durée sensible et un espace public suffisants pour que des textes lèvent, fruits d'un bonheur des mots, parfois douloureux :
Écrire pour frémir, frissonner, s'effrayer, s'apaiser ; s'en émouvoir.
Écrire pour ou plutôt parce que, un jour peut-être, trouverait-on ce poème ineffable qui souvent pointe, mais jamais encore n'a percé, éclos pleinement.
Écrire pour, enfin, mettre sur l'I comme en bas de page le point nécessaire.
A. M.
Un point nécessaire parce qu'écrire invente une sorte de temps humain qui nous recommence sans cesse, attentifs, vivants, curieux de « cueillir dès demain des brassées s'il y a » (M. R.).
Ce livre tente de rendre compte d'une expérience de la langue, d'une quête assidue qui tient, je crois, le pas gagné. Elle vérifie la nécessité d'une parole singulière pour qu'un monde commun existe et réciproquement la nécessité d'un monde commun pour que des paroles singulières se découvrent et s'écrivent :
Alors la feuille blanche prend une âme, elle s'y accroche, et même si une gomme tente de la changer, elle gardera toujours le souvenir du crayon [...]. S. A.