Nice, amère saison

Nice, amère saison

Le sourire et la terreur

À Nice, en 1940 une petite fille de fermiers, Christiane et une petite parisienne juive, Lia, se retrouvent dans une classe de sixième. La peur de l'autre, les préjugés répandus à cette époque ne les empêcheront pas de se lier d'amitié.

Les années passent sous l'impitoyable férule de l'occupant fasciste, relayée par la Wehrmacht et la milice, qui sévissent dans la région et enfin c'est la Libération.

Des personnages variés traversent la ville - où règnent la disette et les trafics mais où, simultanément, on tourne Les Visiteurs du soir - : la famille Bihal d'abord, qui fait face avec courage aux lois antisémires et aux persécutions ; des petits paysans de l'arrière-pays qui aident les mouvements de Résistance ; mais aussi l'ouvrier devenu milicien, les partisans du Maréchal, les profiteurs ; et encore le pianiste interdit de concert, le boulanger antifasciste confronté aux Chemises Noires, et bien d'autres.

Deux voix alternent pour conduire le récit, invitant le lecteur à emprunter tour à tour le regard de Lia et celui de Christiane. Leurs jugements naïfs laissent place peu à peu à la clairvoyance. Elles découvrent la terreur et la mort mais apprennent aussi le métier de vivre.