Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 352 pages
Poids : 1100 g
Dimensions : 21cm X 30cm
ISBN : 978-2-912594-79-2
EAN : 9782912594792
Quatrième de couverture
Non an Nou
Le livre des noms de familles guadeloupéennes
Avant 1848, la très grande majorité des Guadeloupéens n'avaient pas de noms de famille. Un prénom, un surnom et un matricule (à partir de 1839) étaient leur seule identité. Difficile dans ces conditions de fonder une famille, une lignée... Ce « privilège » fut pendant 213 ans, celui d'une petite minorité de « Blancs » et d'« hommes de couleur » libres. Seuls ces derniers étaient inscrits sur les registres d'état civil, dans les catégories, naissances, mariages et décès. Eux seuls avaient le statut d'Homme.
En l'an 1848, année de l'abolition, des officiers d'état civil, parfois anciens maitres, mandatés par la commission dirigée par Victor Schoelcher, nommèrent les quelque 80 000 « sans-noms » de la Guadeloupe. Ce sont ces patronymes que la plupart d'entre nous portent aujourd'hui. Ce sont nos noms de famille.
Durant trois ans, des dizaines de Guadeloupéens et Martiniquais, de tous âges, ont passé leurs journées et leurs nuits à photocopier et à recopier les « registres des nouveaux libres » sur lesquels avaient été notés les prénoms et matricules d'hommes, de femmes et d'enfants nommés en 1848. Ces militants de la mémoire et l'identité, membres du CM98, ont été à la rencontre de dizaines de milliers d'aïeux dont nous n'avions pas la trace de vie. À la loupe, ils ont déchiffré les lettres des prénoms et les chiffres des matricules de ceux qui étaient nés « marchandises ». Ils ont rencontré des dizaines de Misérine, de Souffrance, de Solitude, de Sétout, de Assé... Ils ont rencontré, nos parents, vos parents !
Parce qu'ils ne méritaient pas l'oubli, parce que la meilleure sépulture des disparus est le coeur de leurs descendants, voici les prénoms et matricules de vos aïeux, de ceux que nous avons pu retrouver.
Voici donc Non An Nou Le livre des noms de familles guadeloupéennes qui ranime le souvenir de ceux dont l'oubli était le destin.