Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 190 pages
Poids : 500 g
Dimensions : 14cm X 20cm
EAN : 9782843732140
Notes historiques sur Saint-Agrève
Quatrième de couverture
La ville de Saint-Agrève est aujourd'hui si agréable et si ancrée dans son siècle (dynamisme urbain, promenades et excursions dans des sites grandioses, parcs naturels récréatifs, concerts et conférences, centre de sports tout-terrain...) qu'on en oublie parfois ses origines lointaines, même si «le vieux Saint-Agrève» est une véritable leçon d'archéologie appliquée. Pourtant, la cité ardéchoise est chargée d'histoire et ses maisons anciennes ne sont que quelques éléments d'un passé très riche en événements de toute sorte. «Point stratégique de premier ordre à l'époque romaine» (un chemin pavé allait de Lestra à l'ancien fort), ce site, sur lequel on n'a aucune donnée positive avant sa première citation en 1239 (castrum sancti Agrippe), se caractérise par une grande activité foncière et immobilière, du XIIIe au XVIe siècle, dont les archives officielles donnent la teneur : donations, répartitions des biens, divisions administratives, droits de forestage et de pasquérage (il y a parmi les propriétaires de Saint-Agrève, en 1464, 2 nobles, 5 notaires, 3 marchands, 1 orfèvre et 91 autres personnes sans autre désignation que celle d'habitants du village). Par la suite, les guerres religieuses seront particulièrement dévastatrices : Saint-Agrève est occupé par les réformés en 1563, mais la ville est reprise par M. de Rochebonne en 1569, ce qui n'empêchera pas Barghac, un ancien chanoine devenu religionnaire, d'occuper, avec ses troupes, en 1577, la cité, qui sera assiégée en 1580 et 1588, avant que la seigneurie de Saint-Agrève ne soit vendue au comte de Tournon, par Polignac et Gabriel de Truchet, en 1599.
Plus singulière est L'histoire de Phélise d'Assenne qui, sauvée, tout enfant, par miracle, d'un massacre perpétré par les huguenots, recouvre ses biens à l'âge adulte et fait bâtir le château de Lacour avec les pierres de la demeure familiale détruite par les réformés. Ensuite, La chronique de Saint-Agrève au XVIIe siècle nous montre que la violence et la rébellion règnent toujours dans la ville et dans sa région au cours de cette période : vols et actes de banditisme commis par des troupes d'hommes masqués, assassinat de Pierre d'Indy, reprise de la guerre civile, refus du paiement des tailles, et ce malgré les missions effectuées par saint Jean-François-Régis qui ont un grand succès populaire. Des faits divers sont aussi révélés par les vieux registres paroissiaux, ainsi que la vie quotidienne des Saint-Agrévois, mariages, baptêmes, décès, avec les circonstances qui les entourent (Jacques Arsac, le campanier, meurt d'une chute du haut du clocher et un paroissien du Pouzat aurait vécu jusqu'à l'âge de 135 ans...). Enfin, La communauté de Saint-Agrève dans l'ancien temps nous révèle l'histoire de la cité elle-même (chartes, consuls, maîtres d'école, archives, église, confréries...).