Nozeroy, Censeau, Mièges

... terre des Chalon

« Nozeroy est posée sur une colline élevée et aérienne (...) toute son enceinte forme un plateau ; le reste s'abaisse en vallée de tous les côtés. Elle n'est pas bien grande, mais elle est telle cependant qu'avec son territoire resserré elle remporte sur les plus grandes villes de Bourgogne ». Ainsi Gilbert Cousin, qui fut le secrétaire d'Erasme, décrit-il Nozeroy en 1552.

L'histoire commence en 523 lorsque Sigismond, roi des Burgondes, fait donation du val de Mièges à l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, en Suisse. En 1237, ces terres entrent en possession de Jean de Chalon, dit l'Antique. En 1262, fin stratège, il installe au coeur de son domaine une forteresse à proximité de la route du sel qui relie Bourgogne et Suisse. Ainsi naît le chestel de Noseroy.

La famille de Chalon a puissamment contribué à doter le val de Mièges d'édifices qui conservent le souvenir d'une période faste marquée par la splendeur artistique de la Renaissance. Si le château de Nozeroy est bien ruiné, la neige du « champ du tournoi » résonne encore des clameurs des participants au tournoi organisé l'hiver 1519 pour fêter l'entrée de Philibert de Chalon dans l'ordre de la Toison d'or.

Du XV^e au XVIII^e siècle, églises et couvents sont dotés d'oeuvres remarquables : sculptures, tableaux et, plus humbles mais encore plus étonnantes peut-être, les broderies de paille des religieuses de l'Annonciade Céleste ou la statue de la Vierge de Montaigu qui fait de Mièges un haut-lieu de pèlerinage.

Ce guide, rédigé par des spécialistes qui décryptent pour nous les trésors du val de Mièges, accompagnera nos pas dans ces paysages magnifiques marqués par l'histoire.