Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 181 pages
Poids : 648 g
Dimensions : 18cm X 23cm
ISBN : 978-2-232-14752-4
EAN : 9782232147524
Les libraires en parlent
De Nusch Eluard on connaît le visage et le corps maintes fois photographié et peint par les surréalistes. C'est elle qui inspira également ses plus beaux poèmes à Paul Eluard. Et pourtant on sait très peu de choses sur cette femme qui concrètement ne laissa aucune oeuvre derrière elle.
Nusch, une femme sans histoire, sans voix ?
Dans ce beau livre largement illustré, Joana Maso retrace son parcours exemplaire au sein du groupe surréaliste et pointe les limites de leur célébration de la féminté pour mener une réflexion plus vaste sur la place des femmes dans l'art.
Passionnant.
Quatrième de couverture
Durant les années 1930, Nusch Eluard a occupé une place centrale dans la vie et l'imaginaire du groupe surréaliste. Pourtant, elle nous apparaît aujourd'hui comme un corps sans voix, sans histoire. Sa postérité dans les dessins et les toiles de Picasso, les photographies de Man Ray, Dora Maar, Roland Penrose ou Lee Miller, mais aussi dans les poèmes de son mari Paul Eluard, nous a empêchés de prendre conscience de son effacement. Ses portraits, comme ceux d'autres femmes qui gravitaient autour des surréalistes, l'ont offerte à notre regard sans que nous ne sachions rien d'elle.
Dans ce livre, Joana Masó retrace le parcours de Nusch Eluard en collectant les fragments qui, un à un, composent la mémoire d'une courte existence, entièrement vouée à la création artistique. À l'heure où l'on questionne l'héritage surréaliste, elle s'interroge : comment recevoir la présence de ces femmes, dites sans oeuvre, dans la production photographique et picturale des hommes ?
Au terme d'une réflexion passionnante et grâce à une abondante iconographie, dont de nombreux documents inédits, elle nous engage à dire enfin le rôle de celles que notre histoire de l'art a longtemps considérées comme de simples inspiratrices, muses ou égéries, et qui peuplent les livres d'art.
« Une femme très jeune, très malheureuse, ayant pour elle la beauté crépusculaire des êtres qui se donnent, qui s'abandonnent parce qu'ils perdront ainsi celui qui les recevra. Ayant pour elle la beauté crépusculaire des êtres dont l'innocence est absolue parce qu'ils ne calculent pas ce qu'ils ont vécu, ni ce qu'il leur reste à vivre. Elle est là pour me recevoir, moi et cette innocence que je n'ai pas perdue, puisque je dors, puisque je suis à la merci d'un amour qui n'est pas nouveau, mais éternel, le maître de moi-même, de la naissance à la mort de la nuit. »
Paul Eluard