Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 396 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 20cm
EAN : 9782803200399
Quatrième de couverture
Cette édition en 3 volumes réunit l'ensemble des onze recueils qui constituent l'œuvre poétique de Charles Plisnier : il avait pris soin d'écarter lui-même de sa bibliographie les quelques plaquettes publiées avant sa vingt-cinquième année.
Moins célèbre que son œuvre romanesque, la poésie de l'auteur de Déluge a toute la richesse, les fulgurances et les complexités de l'homme lui-même. Elle n'a cessé d'être tout au long de son passage sur la terre la feuille de température de ce merveilleux aventurier de l'esprit qui cultiva toute sa vie "la faim sacrée de se surpasser" : elle fut le carnet de route permanent de son esprit et elle traduit le reflet exact et tourmenté de son itinéraire spirituel.
Ce deuxième tome réunit les cinq recueils publiés par le poète entre les années 1932 et 1936 :
Fertilité du désert, qui appartient, comme Prière aux mains coupées, à cette période de sa vie où Charles Plisnier avait choisi d'adopter les techniques de l'écriture surréaliste.
Odes pour retrouver les hommes, où il prend congé de quelques-unes des fascinations qui avaient obsédé sa jeunesse et où il esquisse les premiers pas qui le mèneront quelques années plus tard au dépouillement de Sacre :
Il y avait une fois un enfant, et il ne voulait pas guérir.
Il y avait une fois un homme libre et il effaçait la marque de ses fers chaque matin.
Il y avait une fois quelqu'un quelqu'un.
Il fut changé en lui-même et ne se reconnut pas.
Et cette trilogie à la gloire de la révolution d'Octobre, que le poète intitule Que notre règne arrive et dont les panneaux se nomment Déluge, Babel et Sel de la terre : hymne de gratitude et de louange que l'auteur dédie à ses anciens compagnons de la lutte communiste, à ces lwans, ces Fédors, ces Pawels, que son souvenir auréole d'une douce et mystérieuse lumière qui, en dépit du blasphème appuyé du titre, a quelque chose d'évangélique : "Et je n'ose penser aux saints", écrit Plisnier, "encore que peut-être il existe une sainteté pour qui Dieu n'a pas de nom".