On ne prononce pas la folie, elle se lit

À vous, lecteurs, je dévoile ma folie, ma bipolarité, du moins une partie. Vous n'entendrez pas le son de ma voix, je ne prononcerai aucun son, mais vous pourrez me lire. Entrez dans mon monde, dans mon esprit, à votre rythme, à votre manière, avec qui vous êtes, votre vécu, votre pourquoi, votre comment.

Dans notre société, la folie fait peur, elle est niée, rejetée, méprisée, cachée. « On la lit », on la devine, plus qu'on ne la sait, et plus qu'on ne la comprend véritablement.

Par le biais de la poésie, d'images, de mots, j'ai voulu montrer ce que l'on peut vivre, traverser lorsqu'on est atteint de pathologies psychiatriques. C'est à une sorte de balade poétique que je vous convie, qui mêle des émotions diverses et variées : mélancolie, résilience, espoir, combat, révolte, colère, désespoir, solitude, désillusion, revendication. C'est enfin une recherche de sens, une quête, un besoin de comprendre et d'être comprise.