Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 222 pages
Poids : 425 g
Dimensions : 16cm X 23cm
EAN : 9782271056382
Or du Brésil, monnaie et croissance en France au XVIIIe siècle
Quatrième de couverture
A partir d'arguments historiques, économiques, archéométriques (numismatique), ainsi que des méthodes d'analyse métallique, les auteurs étudient le rôle des métaux précieux en provenance d'Amérique dans l'économie française du XVIIIe siècle et leur contribution à la croissance économique des grandes puissances de l'époque.
Table des matières
Chapitre I. L'évolution des agrégats au XVIIIe siècle
Chapitre II. Stock d'or et frappe de l'or au XVIIIe siècle
Chapitre III. Le commerce franco-portugais et les entrées d'or brésilien
Chapitre IV. Le commerce franco-espagnol et les entrées d'or colombien en France
Conclusion. L'augmentation de la masse monétaire et la croissance de l'économie f rançaise.
On sait quel rôle ont joué l'or et l'argent d'Amérique dans la croissance économique de l'Europe depuis la Renaissance. Mais on connaît mal les voies de leur diffusion et leur contribution au développement d'une économie comme celle de la France qui n'en produisait pas.
Or l'analyse par activation protonique des éléments-trace des alliages monétaires permet pour la première fois d'évaluer la part de l'or en provenance du Brésil (environ 30 %) et de la Colombie (environ 8 %) dans le monnayage français. L'économiste et le numismate se sont ici associés au physicien en croisant leus approches (étude des agrégats macroéconomiques, publication de données nouvelles sur le montant des frappes monétaires, résultats des analyses).
Avec l'argent du Nouveau-Monde, l'or du Brésil et de Colombie, qui arrivait en France grâce au commerce excédentaire avec l'Espagne et le Portugal, a permis une augmentation importante de l'offre de monnaie métallique et a accompagné le développement d'une économie où le PIB monétarisé réel a été multiplié par deux environ de 1726 à 1785. Sans la croissance rapide de l'offre de monnaie métallique, l'économie française n'aurait pas connu les performances de ce qu'Emmanuel Le Roy Ladurie appelle ici les "soixante glorieuses" du XVIIIIe siècle (1715-1775).