Organisation et dynamique urbaines du nord du Massif central

Le nord du Massif central appartient à la France des faibles densités. Toutefois, nous sommes loin de la région profondément rurale souvent décrite dans les études de géographie régionale. La ville est bien présente et les taux d'urbanisation sont souvent assez proches de la moyenne nationale (75 %). L'évolution démographique de ces villes est tout à fait comparable à celle observée à l'échelle de la France et il n'existe aucun retard particulier dans le domaine fonctionnel. Le système hiérarchique est limpide, avec une représentation de tous les niveaux urbains généralement définis, permettant une desserte cohérente du territoire. Cette organisation rationnelle de l'espace est largement confortée par sa bonne adaptation au modèle théorique de Christaller. Par contre, si on assiste bien à un phénomène de métropolisation régionale, Clermont et Limoges voient leur place faiblir dans le réseau urbain français en raison de la concentration des services les plus rares dans les plus grandes métropoles. L'avenir du réseau urbain du nord du Massif central passe par le choix du renforcement des deux plus grandes agglomérations dans le cadre d'une politique volontaire d'aménagement de l'espace. C'est bien sur le réseau christallérien qu'il faut intervenir dans le Massif central, car les politiques récentes de «réseaux de villes» paraissent ici mal adaptées. En effet, les villes sont bien davantage en situation de concurrence que de complémentarité.