Para a sorti

Nasco induve tù pò, mori, induve tù devi, « tu nais où tu peux, tu meurs où tu dois ». Cela résume, en l'expliquant, la manière dont nous considérons notre vie sur terre. Cette expression nous ramène au coeur de la problématique que nous avons tenté de développer à travers cette recherche : l'homme se positionne au sein d'une conception de la vie qui n'admet aucune séparation franche entre les différents mondes qui composent son monde. Que chaque naissance voit déjà établi le cadre d'une mort à venir, ainsi que l'exprime ce dicton, montre bien que la manière dont nous concevons notre vie sur terre doit tenir compte, justement, de cette pré-écriture.

Ainsi c'est la place de l'homme sur son territoire, accueillant différents espaces-temps imbriqués les uns dans les autres, qui a défini sa spiritualité ; la notion de destin en tant que cycle éternel de la vie se retrouve alors sous divers aspects. Qu'il s'agisse de la venue au monde ou de la mort d'un être, de simples déambulations d'un point à un autre, on va accompagner, marquer ce qui est considéré comme le franchissement d'une limite. Se met en place alors un système complexe de protections par le biais de dons, de confections d'objets ou de rituels qui vont avoir pour but d'accompagner l'homme tout au long de sa vie sur terre, et même au-delà.