Parachutiste au 3e SAS

Dans les années 1990, Philippe Akar, lieutenant au 3^e RCP du Special Air Service, décide d'ouvrir la malle contenant les nombreux carnets et cahiers sur lesquels, durant les années 1939-1945, il a tenu son journal et rédigé son itinéraire de 1942 à 1945.

On découvre, au fil des pages, des événements, des anecdotes et des informations, parfois confidentielles, inconnues à ce jour.

Son internement en Espagne dans le camp de concentration de Miranda, avant de rejoindre Gibraltar, puis Londres, est un témoignage exceptionnel.

Volontaire parachutiste, il est versé au 3^e S.A.S.

En raison de sa formation à l'Ecole des Mines de Paris, on lui confie le commandement de la Royal Engineering Section. Il y enseigne le sabotage (toutes les techniques destinées à « pourrir » l'existence de l'ennemi) à l'ensemble de l'unité. C'est la personne consultée par les Britanniques dans le cadre d'opérations spéciales, et à ce titre il réussit à sauver le viaduc de Garabit (oeuvre de Gustave Eiffel), objectif initialement choisi pour entraver le repli de l'ennemi.

Son parachutage en Hollande en avril 1945 (opération Amherst), et sa capture sont racontés avec une authenticité surprenante.

Philippe Akar se trouve à maintes reprises attiré vers la Saône-et-Loire : il s'y trouve en 1940 dans les Chantiers de jeunesse, puis parachuté en 1944 (il participe notamment à la libération de Montceau-les-Mines et de Montchanin), enfin associé au développement de la Communauté de Taizé du frère Roger dès 1949.

Incontestablement, ce témoignage inédit enrichit l'extraordinaire aventure du 3^e S.A.S. et tout spécialement celle de son chef Conan (le colonel Pierre Chateau-Jobert).