Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 174 pages
Poids : 638 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-913052-29-1
EAN : 9782913052291
Parcours historique dans le bouchon de Champagne
Jean-Baptiste Coffinet (Troyes, 1810-1882)
historien local, archéologue, collectionneur, mécène
Quatrième de couverture
Mais qui fut donc ce Jean-Baptiste Coffinet, ce chanoine qui oeuvra toute sa vie dans notre bonne ville de Troyes ?
Curieusement, à ce jour, aucune rue, place ou impasse ne porte son nom... Il est connu de certains historiens locaux, voire historiens étrangers, tels ces chercheurs de l'Université de Liège qui s'intéressent aux émaux mosans qu'il légua au musée Saint-Loup et au trésor de la cathédrale de Troyes, mais pratiquement pas de nos concitoyens. Pourtant, le premier objet cité dans le catalogue de vente de son cabinet d'art, après son décès en 1882, une grande plaque de châsse byzantine, figure dans les riches collections du musée de Cleveland !
Quel fut son parcours ? Brillant séminariste, il devint, très jeune, secrétaire de l'évêché où, durant vingt ans, il servit trois évêques. En accompagnant ces prélats dans leurs visites épiscopales, il prit connaissance des richesses patrimoniales du diocèse. Dans le sillage de Guizot et des Monuments historiques, il conseilla les curés pour qu'ils veillent au bon entretien de leurs églises et du mobilier religieux qu'elles renferment.
Dans sa vie privée, il devint très vite un collectionneur passionné et avisé. Ses acquisitions furent soit des objets archéologiques, tels ce vase étrusque du Ve av. J.-C. ou ce bracelet en or d'époque celtique (IIIe av. J.-C.), soit des objets à connotation religieuse, le plus souvent d'époque médiévale : émaux mosans, manuscrits comme le précieux évangéliaire de l'abbaye Saint-Loup (XIIe s.), sceaux, orfèvrerie religieuse, ivoires, statuettes, monnaies, tableaux dont le symbolique portrait (début XVIe) du comte Henri Ier le Libéral dont il admira tant les « largesses ».
Il collectionnait pour son plaisir mais aussi pour enrichir nos collections patrimoniales et, peut-être à l'image du comte de Champagne, se fit-il mécène du trésor de la cathédrale, de la bibliothèque, du musée où il fut conservateur de l'archéologie. Trois lieux où il oeuvra durant de longues années.
Conservateur du patrimoine avant l'heure, il sauvegarda ces oeuvres d'une dispersion certaine et nous pouvons les admirer, aujourd'hui, pour notre plus grand plaisir.
Ces objets, avec lesquels il vécut, l'incitèrent à en retracer l'histoire et firent de lui un historien local à part entière. Ses nombreuses publications, tant dans différentes revues nationales que dans les Mémoires de la Société académique de l'Aube, font autorité et sont toujours consultées avec intérêt.