Paul Vérola

Paul Vérola (1863-1931), issu d'une vieille famille niçoise, entre au service du prince d'Oldenbourg, petit-fils du tsar Paul 1^er. Il noue une idylle avec l'une des filles du prince, Alexandra, et épouse celle-ci en 1885. Rendu matériellement indépendant par ce mariage prestigieux, Paul Vérola se consacre totalement à sa vocation profonde, la littérature.

L'écrivain niçois publie notamment des romans, des recueils de poèmes, des pièces de théâtre en vers. Ces œuvres, bien accueillies par la critique, connaissent le succès et font l'objet de publications luxueuses, parfois illustrées par Mucha. Ces textes révèlent la personnalité de leur auteur, homme discret, passionné par l'étude et la réflexion, sensible à la beauté et à l'amour, esprit religieux repoussant le matérialisme scientifique, appelant à l'ascèse et à la maîtrise des instincts.

Après avoir, au début de sa carrière, subi l'influence de l'Ecole décadente et décrit des perversions d'inspiration sado-masochiste, Paul Vérola adhère au courant symboliste. Cultivé, néo-platonicien, il pense que l'homme reçoit seulement les signaux d'une réalité cachée. Le poète peut cependant pénétrer l'infini par sa sensibilité, le rêve, le décryptage des correspondances reliant les diverses sensations.