Pensées de la cité

«J'ai connu ça en quatrième ; j'étais confronté à plusieurs problèmes dont le racisme. C'était une période vraiment dure dans la cité, le racisme était vraiment le top du top. Tout le monde s'était divisé en deux clans. Il y avait des racistes et le clan des contre-racistes. C'était de la bagarre. C'était même pas un combat intellectuel, c'était plutôt un combat physique : on se croise dans la rue et puis c'est parti, c'est la bagarre... Voilà, j'ai perdu beaucoup d'amis, j'ai aussi fait du mal à des personnes que j'aimais beaucoup, pour lesquelles j'avais une grande estime. Ça m'a joué des sales tours parfois, c'est vrai qu'en rentrant chez moi, quand je me regardais dans ma glace, je me disais : "Mais qu'est-ce que j'ai fait ? Mais pourquoi est-ce que je fais ça ?"»

Pensées de la cité n'est pas un livre de plus sur la banlieue, mais un livre «dans» la banlieue, une invitation au voyage en compagnie de trois jeunes d'une cité dite «sinistrée». Ils se confient et nous convient à partager quelques instants leur quotidien, leurs joies et leurs colères. En cherchant un sens à leur vie, c'est un sens à la vie qu'ils nous proposent.