Petit traité de la destructuration

Les responsables de la mort annoncée de mon fils Ludovic se nomment Garretta, Allain, Roux, Netter, Habibi, Fabius, Dufoix, Hervé, pour ne citer que les principaux. Ils sont tous médecins ou responsables politiques.

A cause d'eux, je suis descendue dans la rue. Pour crier ma révolte.

Ludovic avait quatre mois lorsque l'on a découvert qu'il était hémophile. On m'a alors affirmé que c'était une «tare» et que moi, sa mère, lui avais transmis ce handicap. J'ai culpabilisé pendant de longues années. On m'a rassurée, aussi, en me certifiant que la médecine moderne avait les moyens de le faire vivre sans problème. J'ai cru les médecins.

J'ai soigné Ludovic. Je l'ai même porté sur mon dos jusqu'à l'épuisement. Je ne vivais plus que pour lui...

Un jour, en 1985, alors qu'enfin j'avais réussi à intégrer le handicap de mon fils à notre vie, une lettre, une simple lettre, m'a appris qu'il était séropositif. Ludovic avait dix ans !

J'ai cherché à savoir, à comprendre. J'ai fouillé. Je me suis informée... et, là, j'ai découvert l'horreur !

Je venais de comprendre que les médecins et les responsables politiques avaient, pour des raisons d'argent, par soif de pouvoir, par lâcheté quelquefois, sciemment empoisonné mon fils !

En prescrivant des produits sanguins contaminés, en m'apprenant à le perfuser moi-même, ils savaient que je le contaminais sur ordonnance !...

Je vous confie l'histoire du plus grand scandale médical du siècle comme je l'ai vécue. Comme je le vis encore.

Ludovic a dix-sept ans. Il vit. Mais pour combien de temps ?