Les gagasseries du Benoit

Les Gagasseries du Benoit

Né à Saint-Jean-Bonnefon (taine) ds, au milieu du siècle dernier, l'auteur de ce premier livret a été élevé en partie par sa grand'mère « La Benoite » qui, bien qu'instruite l'a bercé de parler « Gaga », issu du parler Franco-provençal.

Grandissant dans un quartier populaire, il a bénéficié de l'école communale de la Baraillère mais aussi, comme tous les garagnats et les milles de l'école de la rue moins fréquentée par les voitures que par les mineurs qui allaient à la luche, et les armuriers qui, vêtus de leur basanne prenaient le tram pour aller livrer le fruit de leur travail chez « Mimard ».

Le quartier était caffi de fabriques, ces ateliers de passementiers aux grandes fenêtres, et la Benoite qui fut ourdisseuse chez « Giron » rencontrait également les saumes qui livraient la garnie chez le donneur d'ordre. A l'époque pas de question pour un champion, mais on descendait le soir sur le trottoir sa chaise et son gandot pour déguster entre voisins la soupe de barabans ; là c'était plutôt leçon pour un piosou. Et les anciens racontaient des histoires où se mêlaient les témoignages de la vie et les anecdotes embellies par l'imaginaire.

La verve gagasse fut affinée au fil du temps grâce au mariage réussi avec une fille de la terre associé à une longue carrière à la grande Manu où l'on rapetassait lentement mais sérieusement les armes en babinant un tant soit peu... .

Dans cette tradition ce livret en franc-parler se veut un témoignage du passé populaire agrémenté de situations drôles vécues plus ou moins récemment.