Rayon Première Guerre mondiale
Petites patries dans la Grande Guerre

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 250 pages
Poids : 397 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-7535-2759-1
EAN : 9782753527591

Petites patries dans la Grande Guerre


Collection(s) | Histoire
Paru le
Broché 250 pages

Quatrième de couverture

Petites patries dans la Grande Guerre

« Nous sommes relevés par le 65e, des Bretons qui, avec vingt-cinq kilomètres dans les jambes et douze heures sac au dos sans arrêt, ne se plaignent pas et s'entassent sans un mot dans les abris. C'est une race plus sympathique que nos Méridionaux du 16e corps, à qui la division était rattachée. » Par ces quelques mots griffonnés dans ses carnets en décembre 1915, le Bourguignon Pierre Perrin, mobilisé dans un régiment dijonnais, dit bien la force des stéréotypes régionaux dans la France de la Grande Guerre, les tensions qui en résultent parfois aussi malgré l'Union sacrée affichée. Pourtant, en dépit des profonds renouvellements de l'historiographie du conflit depuis une trentaine d'années, cette dimension régionale - et périphérique - des différents phénomènes, loin de Berlin, Londres ou Paris, reste très inégalement prise en compte par la recherche universitaire.

En questionnant les liens - essentiels - entre « petites » et « grande » patries, ce livre souhaite interroger, pour lui-même, le fait régional en guerre. Conditions du recrutement et de la mobilisation, force des solidarités nées d'origines géographiques communes, cultures gustatives spécifiques, traditions musicales valorisées, langues locales ou régionales contribuant à forger une « langue des tranchées », constitution et évolution de stéréotypes régionaux combattants sont quelques-unes des pistes ici empruntées : elles permettent, entre autres, de mieux comprendre comment la « petite patrie » interagit avec la grande et contribue à renforcer la capacité des soldats à endurer les conditions dans lesquelles ils survivent au quotidien. En certains cas, la défense du pays conduit d'ailleurs à une redéfinition des identités régionales, à leur renforcement notamment.

On l'aura compris : la région est ainsi moins le cadre de l'étude que l'objet même de la réflexion, à travers des contributions portant sur la Bretagne, la Normandie, le Nord-Pas-de-Calais, mais aussi l'Alsace alors allemande ou encore l'Empire britannique, plus particulièrement le Québec et la Nouvelle-Zélande.

Biographie

Le commandant Michaël Bourlet, docteur en histoire, est chef du cours d'histoire aux Écoles de Saint-Cyr/Coëtquidan et membre du CREC. Yann Lagadec, agrégé d'histoire, est maître de conférences en histoire moderne à l'université Rennes 2 et membre du CERHIO (UMR CNRS 6258). Erwan Le Gall dirige le cabinet d'ingénierie mémorielle et culturelle En Envor.

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