Peut-on sacrifier l'idée de réalité ?

Peut-on sacrifier l'idée de réalité ?

La visite du physicien qui refusait l'intrication

Main basse sur la physique ! « Les problèmes se multiplient. Plus que jamais la théorie semble avoir besoin de soutiens, de telle sorte que des crédits sont maintenant octroyés aux orthodoxes, et refusés aux rebelles », nous dit Feyerabend. Il s'agit ici de l'interprétation de la mécanique quantique et du mystère de l'intrication, qui la rend incompatible avec la relativité. Pour mieux comprendre le bouleversement conceptuel introduit par la théorie, il a semblé intéressant de revenir à une époque où toutes les idées étaient déjà agitées, mais où le discours orthodoxe n'avait pas encore occupé toute la place.

L'auteur a mis en scène deux des créateurs de cette mécanique, en prêtant à l'un d'eux les mots d'Einstein. Ce récit est celui de leur rencontre, un soir d'été, peu avant la Seconde Guerre mondiale. On y parle donc de physique, mais de beaucoup d'autres choses, comme il est normal quand deux amis se retrouvent. Ce mode de présentation devrait concerner un plus large public, en soulevant des questions que chacun se pose : qu'y a-t-il derrière les notions de réalité, de causalité, de localité ? Se rend-on compte de l'énormité du sacrifice que représenterait leur abandon ? Ne faudrait-il pas considérer au contraire le quantique comme un paradoxe relativiste ?