Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 348 pages
Poids : 475 g
Dimensions : 15cm X 22cm
EAN : 9782130540571
Quatrième de couverture
«Si l'on suppose que toute communauté humaine repose sur une vie phénoménologique omniprésente dont elle reçoit sa force et sa certitude, la mise à l'écart de la phénoménologie sera celle de cette vie cachée et toute-puissante. Dès lors son reflux de la culture laisserait place à la spéculation traditionnelle, à une philosophie du langage coupée de ce soubassement de la Vérité, libre de dérouler sans fin ses inventions verbales et ses jeux de mots.»
Par ces mots, Michel Henry donne à penser que ce serait pour faire obstacle à ce reflux possible, à cette philosophie qui joue sur les mots, au déni de ce soubassement de Vérité sur quoi reposent l'existence et le développement de toute communauté humaine, qu'il a été amené à prendre la parole en marge et commentaire de son oeuvre publiée et à poser à ses contemporains la question qui mérite le plus d'être posée : «Qu'est-ce que cela que nous appelons la vie ?»
Au lendemain de sa mort en juillet 2002, il devenait nécessaire, voire urgent, de rassembler la plupart de ses essais, études, articles et conférences publiés dans des revues ou restés inédits. Tel est l'enjeu des quatre volumes de Phénoménologie de la vie qui marquent une étape décisive dans la constitution de ses «OEuvres complètes».
Ce troisième volume tire et développe deux des conséquences essentielles de la Phénoménologie de la vie. D'abord que, comme l'intersubjectivité, la politique et l'économie ne doivent pas se penser à partir des structures sociales, mais à partir de l'immanence à soi de la vie - suivant une interprétation révolutionnaire de Marx. Ensuite que l'art, en particulier la peinture, plus encore la peinture abstraite, ne représente rien du monde, parce qu'il ne présente que le pathos originel de l'invisible, de l'auto-affection.
J.-L. M.